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Nos 5 coups de cœur de la prog du Pies Pala Pop Festival 2024

Partenaire de cette troisième édition du festival Pies Pala Pop, Magic vous convie en terres rennaises pour découvrir ses cinq coups de cœur d’une programmation réjouissante. Rendez-vous les 7 et 8 juin au Jardin Moderne !

A. Savage – Vendredi 7 juin, Jardin Moderne

Après avoir terrorisé les caves de New York et du reste du monde avec ses Parquet Courts, Andrew Savage s’est dit que pour entamer une carrière en solitaire, il n’avait qu’à raccourcir son prénom. À son actif : deux albums nourris par le feu, Thawing Down (2017) et Several Songs About Fire (2023), dans une veine tenant plus du crooner de l’Ouest sauvage que de la sauvagerie garage rock que Savage incarnait auparavant. Une americana enregistrée aux côtés de Jake Cooper (Modern Nature, ex-Ultimate Painting), et produite par Cate Le Bon. Un disque qui, sous certains aspects et lors de certains passages, rappellera quand même de bons souvenirs aux amateurs de Parquet Courts. Celui qui définit son dernier album comme «des chansons à jouer dans un petit club qui brûle lentement» saura sans nul doute réchauffer les cœurs des spectateurs du Pies Pala Pop.

Sacrificial Chanting Mood – Vendredi 7 juin, Jardin Moderne

Avant de former Sacrificial Chanting Mood – «D’humeur à entamer un chant sacrificiel», en Français –, Alicia Breton Ferrer et Doortje Hiddema ont vagabondé dans d’autres projets tels que The Sweet Release of Death – «La douce délivrance de la mort» – ou bien encore Neighbours Burning Neighbours – «Des voisins qui brûlent des voisins» pour Alicia, Euroboy pour Doortje. Ambiance… Eh bien oui, ambiance, parce que le post-punk mis en boîte par les deux Néerlandaises, associées dans ce projet collaboratif, possède ce je-ne-sais-quoi de cryptique, d’hypnotique. Leur seul EP (2022), enregistré à distance pendant les périodes de confinement, lorgne vers le noise, voit double – les chœurs, les guitares, les motifs – et on aimerait bien en entendre une éventuelle suite. Peut-être que le Pies Pala Pop Festival apportera un début d’élément de réponse ?

Astrel K – Samedi 8 juin, Jardin Moderne

À la base, ça devait s’appeler Astrel Kompaniet, mais il trouvait que ça faisait un peu trop long. Alors ce serait Astrel K. Derrière ce nom énigmatique, qui fait penser à une compagnie aérienne scandinave imaginaire, on croise Rhys Edwards, habituellement derrière Ulrika Spacek et que l’on rencontrait il y a quelques semaines. Astrel K, c’est l’alias qu’il emprunte lorsque, seul à Stockholm où il a dû suivre sa désormais ex-conjointe, il se retrouve à composer une pop aussi orchestrale que mélancolique, aussi douce que majuscule. Une pop feutrée, moins motorik que le post-punk dopé au shoegaze d’Ulrika Spacek, qu’il voit comme un véritable refuge. Ses aventures dans un pays décidément bien différent de Londres, où il résidait jusqu’alors, ont donné naissance à deux perles : Flickering i, en 2022, mais surtout The Foreign Department, album de rupture paru en février dernier. Vous savez quoi faire de votre 8 juin…

EggS – Samedi 8 juin, Jardin Moderne

… D’autant plus qu’avant Astrel K, c’est avec EggS que vous avez rendez-vous. Auparavant quatuor – sur les deux premiers EP sortis par un groupe qui ne croyait pas au format album –, puis septette – sur leur premier long-format, A Glitter Year (2022) –, la troupe menée par Charles Daneau est désormais un… on ne sait même pas. On les a récemment vus à dix sur la scène du Point Ephémère, avec un set composé essentiellement de nouveaux – très bons – morceaux dont on ne connaît pas encore la finalité, mais ils peuvent aussi bien se pointer à Rennes à 4, 5, 6, 7 ou 8. Sans pour autant que leur pop inspirée par The Replacements et les trésors passés parus sur K Records ou Flying Nun n’en pâtissent. Une équipe all-star de l’indé parisien, avec des membres de Special Friend et d’En Attendant Ana, décidément à ne pas louper.

Horseface – Samedi 8 juin, Jardin Moderne

Prenez Broadcast – ou Stereolab, ça marche aussi – et faites chanter Trish Keenan – ou bien Laetitia Sadier – en finnois. Vous obtiendrez sans doute quelque chose qui se rapproche de ce que propose Horseface depuis sa formation en… Suède, dans la ville d’Umeå, au milieu des années 2010. Le post-punk du quatuor composé d’Hanna Kangassalo, Robert Tenevall, Erik Selim Lundkvist et Ellen Dahlgren fait la part belle aux rythmiques entêtantes, provenant autant de boîtes à rythmes et de samplers que de percussions organiques voire «locales», et sur lesquelles se greffent boucles mélodiques et autres improvisations expérimentales. Il est toujours passionnant de voir un groupe utiliser une autre langue que l’anglais pour des styles pourtant totalement anglo-saxons, et Horseface le fait à merveille, avec sa dose supplémentaire de poésie incorporée à une musique déjà aérienne. Le petit ovni du Pies Pala Pop, à n’en pas douter.

Retrouvez ici le reste de cette chouette programmation, la billetterie ainsi que toutes les infos nécessaires !