Warhaus, la belle échappée de Marteen Devoldere

Marteen Devoldere profite du break de Balthazar pour poursuivre une carrière en solo sous le nom de Warhaus. Il vient de défendre à Paris son nouvel album éponyme, sensuel et entêtant.

Lorsque Balthazar annonce un break d’une durée indéterminée  en octobre 2016, Marteen Devoldere saisit l’occasion de se lancer en solo. L’un des frontmans du groupe de rock indé belge le fera sous le nom plus prononçable de Warhaus. Un an après son premier album, We Fucked A Flame Into Being, le musicien nous livre cet automne un deuxième album éponyme. Écrit en partie en tournée, mais aussi entre le Maroc et le Kirghizistan, le disque ne trahit pas ce à quoi Warhaus nous avait habitué, à savoir une pop aux sonorités très sixties et des mélodies romantiques de crooner. Sa voix grave et traînante répond à celle plus douce et sensuelle de Sylvie Kreusch, échappée de Soldier’s Heart, qui interprète la deuxième voix de l’album. Les cuivres (trompette et trombone) concourent à donner de la puissance à ces morceaux, ainsi que toute une partie rythmique aux accents africains (Well Well), assurés par Michiel Balcaen, batteur de Balthazar.

Ces nouveaux morceaux ont révélé tout leur potentiel mercredi 8 novembre à la Maroquinerie (Paris), lors de la tournée européenne du groupe. Dès leur entrée sur scène, les cinq musiciens de Warhaus ont fait danser le public sur des morceaux comme Mad World ou Machinery, pour préparer le terrain aux instants solo de Marteen Devoldere, seul avec sa guitare dans la salle intimiste. L’attitude nonchalante et cynique du chanteur  (« À la fin du concert je serai au stand… venez on a des putains de t-shirt avec ma tête dessus ! ») contraste avec les danses hypnotisantes de Sylvie Kreusch, enveloppée dans une sorte de grand peignoir en satin noir. Sur scène comme sur disque, Warhaus nous laisse avec des refrains entêtants, comme celui de la magnifique Love’s A Stranger. Les fans de la première heure chantaient déjà le tube de l’album en entrant dans la salle. Les paroles résonnaient dans les têtes de tous les autres spectateurs à la sortie. What a beautiful mess !

Zoé Pinet

 

WARHAUS – Warhaus
(PIAS)