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© Emma Wallbanks

Aldous Harding : la femme sous la plume

En quatre albums, Aldous Harding a cultivé un songwriting bien à elle, plein de métaphores difficiles à percer, qu’elle refuse d’expliciter. Notre journaliste Alexandra Dumont a choisi une chanson dans chacun des quatre albums de la Néo-Zélandaise, pour proposer une lecture qui révèle en filigrane de grands questionnements personnels.

LA MANGEUSE D’HOMMES

“Who took that bone to the beast?”

Beast
Aldous Harding, 2014

«Qui a apporté cet os à la bête ? / Qui lui a rendu grâce et lui a donné le feu pour qu’elle se régale ?» : c’est sur ces quelques vers que s’ouvre la chanson Beast, extrait du premier album d’Aldous Harding.

Qui est cette bête insatiable ? Cette figure fantasmagorique effrayante ? Cette créature monstrueuse ? Je m’interroge. Il pourrait très bien s’agir d’Aldous Harding elle-même. L’artiste serait-elle hantée ? C’est en tout cas ce que suggèrent les chansons de ce premier essai, prises dans leur ensemble. Aldous Harding a faim d’Amour avec un grand A et elle a grand appétit !

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