Embrasse moi, L.A Salami, Okkervil River, Aquaserge… Ça sort aujourd’hui et Magic aime

EMBRASSE MOI – Embrasse moi (TFT Label Microcultures/Differ-ant) 

En seulement 33 minutes et sept morceaux, le groupe français multiplie les chemins expérimentaux, imaginés par son compositeur Antoine Simoni, vers une pop libre et en mue permanente. “Je disparais et je change, je triche, je termine ce que j’ai commencé et je change, je décide autre chose, j’arrête” chante, avec son phrasé si particulier, presque théâtral, Emmanuelle Hadjadj sur le premier titre Pain. Tout est résumé. [La chronique coup de coeur du dernier album d’Embrasse moi est à retrouver dans notre prochain numéro à paraître le jeudi 3 mai.]

L.A Salami – The City Of Bookmakers ([PIAS])

La pop n’a jamais été aussi incisive que quand elle se revendiquait socialisante et éminemment politique. Que ce soient sur Generation L(Ost) ou encore Terrorism! (The Isis Crisis), L.A Salami est en colère mais n’oublie pas l’analyse. Un œil dans le rétroviseur (The Kinks ou Dylan en tête), un autre vers l’avenir, L.A Salami confirme tous les espoirs placés en lui.  Retrouvez la chronique intégrale de l’album d’Okkervil River ici.

OKKERVIL RIVER – In The Rainbow Rain (ATO) 

Will Sheff, figure de proue et héros d’une vision humaniste du folk rock US, peut, après une poignée d’albums somptueux (dont le dernier en date, l’excellent Awayde 2016), tout se permettre (ou presque). Comme de traiter de sujets aussi iconoclastes que les Famous Tracheotomies dès l’entame de cet aventureux nouvel album d’Okkervil River, In The Rainbow Rain. Retrouvez la chronique intégrale de l’album d’Okkervil River ici.

AQUASERGE – Déjà Vous ? (Crammed Discs)

Les petits protégés de Bertrand Burgalat se payent le luxe de faire du neuf avec du vieux – sept titres sont issus de Laisse ça être (2017), Tout arrive (2014) et À l’amitié (2014). Leur ADN psych rock opère une mutation free jazz assumée avec trompettiste, saxo ténor et saxo baryton. Un disque que pourrait aimer Jean-Claude Vannier et qui a la vertu d’être enregistré live. [La chronique intégrale est à retrouver dans notre prochain numéro à paraître le jeudi 3 mai.]

V/A LA SOUTERRAINE – C’est Extra (La Souterraine)

A l’heure où l’artiste délaisse son rôle de bouffon du roi et la dimension de la chose politique dans son écriture musicale, il est plus qu’heureux de voir le meilleur de la scène musicale française reprendre quelques titres du vieil anar qu’était Léo Ferré. [Chronique à lire en intégralité dans notre numéro 208 en kiosques jusqu’à mercredi].

V/A YVES SIMON – Générations Éperdues (Because Music)

Justice est rendue à Yves Simon avec une nouvelle génération d’artistes pop. De Feu! Chatterton à François & The Atlas Mountains, ses héritiers reconnaissent enfin le tribut qu’ils doivent à leur aîné avec ce disque de reprises. Chacun y va de son hommage plus ou moins respectueux et le disque contient son lot de bonnes surprises.  [La chronique intégrale est à retrouver dans notre prochain numéro à paraître le jeudi 3 mai.]

ZËRO – Ain’t That Mayhem (Ici D’Ailleurs)

A eux seuls avec Bästard, Eric Aldéa et Franck Laurino ont été, dans les années 90, les pionniers d’un post-rock noise, à des années-lumière de Bark Psychosis ou Talk Talk. Avec Zëro, ils poursuivent le chemin déjà emprunté d’une musique aventureuse qui doit autant à P.I.L qu’à The For Carnation. Ain’t That Mayhem poursuit dans ce jeu complexe entre Free Jazz à la John Zorn et dérives spatiales. Retrouvez la chronique intégrale de l’album de ZËRO ici.

THE MISSING SEASON – Frequency (Howlin’ Banana / Les Disques Normal)

Enregistré « live » en huis clos dans la campagne bretonne, cet album est une véritable libération indie rock/pop pour le groupe. Il retranscrit le son de la formation : des mélodies profondément pop au coeur d’un mur de son saturé. Le groupe sera en concert le 3 mai à Rennes (Penny Lane), le 4 mai à Paris (Olympic Café) et le 5 mai à Nantes (Bras de Fer), en compagnie du groupe T-Shirt. En écoute sur notre site depuis le début de la semaine.

 

BAD BREEDING – Abandonment (One Little Indian Records)

Les punks de Bad Breeding sont de retour avec un Ep encore plus noise que leurs deux albums précédents. Overdrive poussée au maximum, les guitares lancinantes de ce quartet de Stevenage, dans l’est de l’Angleterre, rendent hommage au punk, quarante ans après son explosion. Le groupe mélange post-punk, rock, hardcore et discours politiques dans un style énervé particulièrement efficace.

REGINA DEMINA – L’Été meurtrier (Kwaidan records)


Nappes de synthé, rythmes électro, voix voluptueuse : la formule plébiscitée par Regina Demina n’est pas nouvelle. Dans le sillage de La Femme ou L’Impératrice, c’est une formule en vogue. Mais l’exercice est réussi. Regina Demina s’est entourée de Sentimental Rave pour livrer un ovni disco-pop et ose même reprendre Tandem de Serge Gainsbourg dans une ambitieuse version électro.

AKUA NARU – The Blackest Joy (Code Black / Modulor)

 

LaTanya Olatunji, alias Akua Naru, sort son troisième album. On retrouve les thèmes fétiches de l’artiste : ses racines ouest-africaines, le féminisme et la poésie. Sur le morceau Offering, la chanteuse a fait appel au grand maître de l’ethio-jazz Mulatu Astatke afin de donner encore plus d’essence de musique africaine à son rap. Derrière les notes se cache toujours un story telling conscient.

ALAIN GIBERT – Canyon Alibi (Martingale Music)

Alain Gibert, dans Canyon Alibi, va fouiller dans les souvenirs de légèreté d’un Cole Porter, qu’il agrémente de réminiscences d’adolescence ensoleillée des années 80. Il y poursuit cette école ligne claire qui tend un fil d’Ariane entre les Beatles et JP Nataf. [Lire la chronique en intégralité ici]

POPPING HOLE – Getting Over

Guitares pops, choeurs omniprésents et mélodies entrainantes : le premier Ep du jeune groupe rouennais sent bon les 60’s. Les arrangements sont racés et témoignent de l’amour de ces quatre garçons pour la pop anglaise, des Beatles aux Zombies. Ils seront en concert le 3 mai au Camino à Caen, le 5 mai au Circus à Lille et le 9 mai au Supersonic à Paris.