The Married Monk, Halo Maud, Aisha Burns… Ça sort aujourd’hui et Magic aime

THE MARRIED MONK – Headgearalienpo (Ici d’ailleurs)

Un nouvel album en 2018, après dix ans d’absence : Christian Quermalet, âme et cerveau de The Married Monk, lui-même n’y croyait plus vraiment. Précisons-le d’emblée, l’attente en valait la peine. Pétillante et colorée, la production de Headgearalienpoo séduit en un clin d’œil, à l’image de sa pochette rose bonbon. Un entretien inédit autour de la composition de cet album, coup de coeur de la rédaction, est d’ailleurs à retrouver dans le numéro 209 de Magic.  

HALO MAUD – Je suis une île (Heavenly Records)

Pour son premier album Je suis une île, Maud Nadal, alias Halo Maud, offre douze pistes à l’ambition éclatante qui se transforment en permanence et impressionnent face à des textes où la solitude, l’espoir, la nostalgie et le souvenir se côtoient.

AISHA BURNS – Argonauta (Western Vinyl)

C’est l’une des plus belles confirmations du moment. Avec un songwriting plus affirmé et un chant toujours aussi mouvant et bouleversant (sur If I notamment), Aisha Burns évoque en huit jolis morceaux la mort de sa mère et la naissance d’un amour.

AGNES OBEL – Late Night Tales (Pias)

Dans son Late Night Tales, la série de curation lancée en 2001, Agnes Obel privilégie les climats aventureux qu’elle ignorait jusqu’ici dans ses propres disques. Les trois inédits qu’elle signe annoncent de nouvelles pistes plutôt excitantes et des climats crépusculaires qui frôlent parfois la musique contemporaine.

JAROMIL SABOR – Second Science (Howlin’ Banana / Casbah / Modulor)

Au moment de choisir un nom de scène, le Bordelais Loïk Maille a mélangé Kundera (le héros de La Vie est ailleurs, un de ses premiers romans) et l’un des jurons favoris du capitaine Haddock, mais l’important n’est pas dans ces références : il est dans le calembour. Et dans un plaisir ludique déjà perceptible sur ses quatre albums publiés depuis 2012, dont un de reprises de chansons de Noël. Celui d’une scène française qui sait digérer ses influences sans donner dans le bête revivalisme.

MARC RIBOT’S CERAMIC DOG – YRU Still Here? (Enja Yellow Bird / L’Autre Distribution)

Rien à voir avec un exercice de style. C’est avant tout un disque colérique. Un acte de résistance, conçu dans l’Amérique de Trump, d’un artiste connu pour son activisme.

SOURDURE – L’Esprova (Les Disques du Festival Permanent)

L’espròva veut dire “l’épreuve” en occitan. L’espròva est réussie pour Ernest Bergez, alias Sourdure, qui signe un album ovni, allant du raï, de l’ambient, du minimalisme au jazz New Orleans. Sourdure fait bien partie de cette génération d’artistes, à l’instar de Yann Gourdon, qui ont à coeur de se réapproprier la musique populaire traditionnelle française.

ILHAN ERSAHIN’s – Istanbul Sessions (Nubuu Records / L’Autre distribution)

Le dernier projet du saxophoniste new-yorkais Ilhan Ersahin a commencé il y a dix ans. Avec ses improvisations jazz et électro, Istanbul Sessions est un passage délicieux entre l’occident et le Moyen-Orient. L’artiste s’est entouré de musiciens stambouliotes de renom comme Alp Ersonmez (basse) et Izzet Kizil (percussions).

JO PASSED – Their Prime (SUB POP / [PIAS])

Il y en a pour tous les bons goûts dans Their Prime, premier album du quatuor canadien Jo Passed. Voilà longtemps qu’on n’avait pas entendu aussi habile croisement de délires rock maîtrisés et de pur songwriting.

BARK PSYCHOSIS – Codename: Dustsucker (Fire Records)

Après avoir réédité leur album Hex en 2017, Fire Records continue dans sa nostalgie post-punk. En 2004, Bark Psychosis se reforme après dix ans de silence et sort Duststucker : une virée au coeur de la musique expérimentale et psychédélique du groupe britannique. On retrouve dans cet album quelques sonorités familières au Bark Psychosis des débuts, comme par exemple les lignes de synthé minimales ou bien le tremolo de la guitare de Graham Sutton.