Avi décide d’arrêter les frais

N’importe quoi ! Là où parfois les plans de carrière d’artistes balbutiants sont déjà très bien rodés, Avi Zahner-Isenberg aura tout fait dans le désordre avec Avi Buffalo, le point d’orgue de ce parcours imprévisible étant aujourd’hui atteint avec l’annonce inattendue de l’arrêt pur et simple du groupe dont l’Américain était le seul membre permanent depuis plus de six ans maintenant.

“J’ai commencé alors que je n’étais qu’un mioche de quinze ans et c’est allé BIEN PLUS loin que je n’aurais pu l’imaginer alors. En fait, le projet Avi Buffalo est allé trop loin, et je ne pense pas qu’il était destiné à recevoir ne serait-ce qu’une minute de l’attention qu’il a reçue sur un plan professionnel, finissant par provoquer bien trop de tracas et par siphonner mon énergie créative. Je me suis retrouvé à me réveiller malade, confus, déprimé, en décalage avec moi-même et avec la musique.”

Détestant les tournées et le statut de songwriter assujetti aux obligations de l’industrie du disque, comme il le raconte en substance dans une notule explicative, Avi compte désormais se concentrer sur une carrière d’homme de l’ombre et de musicien de studio pur sucre, offrant ses services à droite à gauche à qui voudra bien l’enrôler. On souhaite donc bon vent au jeune homme et on dit adieu à Avi Buffalo, qui nous quitte après deux albums de pop étincelante (Avi Buffalo en 2010, At Best Cuckold l’année dernière) et une trajectoire qui nous aura fait rencontrer un génie précoce et touchant. C’est bien le principal.

Vous pouvez retrouver nos chroniques et entrevues de ces dernières années avec Avi Buffalo par là. Le prochain rendez-vous indirect avec le musicien sera le premier album à venir de Litronix, Pump The Gas, qu’Avi Zahner-Isenberg produit et sur lequel il joue également.