Arlt : Sing Sing & Éloïse Decazes
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© Marie Losier

Le sixième album de Arlt voit le duo prendre de nouveaux chemins, toujours de traverse, sur le territoire, toujours en friche pour eux, de la chanson française. Des lointaines origines traditionnelles à la modernité hybride et psychédélique d’un album «de studio», Sing Sing et Éloïse Decazes bouturent leurs litanies toujours à la fois inquiètes et ébahies de nouveaux atours électroniques, inserts analogiques aléatoires, expérimentations joueuses et spontanées, sous l’entremise d’un instrumentarium étendu pour Éloïse, et d’une relecture virtuose d’Ernest Bergez au mixage. Ancien couple à la ville (désolé pour le gossip, mais cet album documente ça aussi), le duo renaît plus que jamais duo, dialoguant entre Paris et Auvergne dans un nouvel élan créatif, où chacun trouve sa nouvelle place, rajeunie, juvénile, joyeuse. "Turnetable", objet disque spirite, fait parler d’une seule voix les morts, les vivants, les plantes, les animaux, les pierres et le vent, et nous tourneboule.

La première phrase de votre bio pour ce nouvel album, c’est «Arlt est un duo». C’était important de vous présenter ainsi, d’entrée de jeu, de manière aussi affirmée ?

Éloïse : Pour l’écriture des chansons, mais surtout pour l’enregistrement, le montage et le mixage des pistes ensuite, c’est l’album sur lequel on a le plus travaillé ensemble, de manière mêlée, depuis nos débuts. Et c’est aussi la première fois qu’on enregistre sur la durée, sur un an et demi. Sing-Sing est venu à Thiers, où j’habite, une semaine par mois pendant un an, et ça s’est vraiment passé comme au tout début de l’histoire de Arlt, avec juste nous deux. Et pour la première fois, on a enregistré ensemble. On a branché des trucs, j’ai pris mon ordinateur, et on a écrit le disque en l’enregistrant. C’est un processus qu’on n’avait encore jamais exploré.

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