L’artiste canadien, quasi islandais d’adoption, est de passage à Paris pour un concert intimiste aux Disquaires le mardi 30 septembre. Entre shoegaze et folktronica, sa musique reflète l’austérité et la mélancolie grandiose des paysages de la grande île qui semble l’inspirer et même l’aspirer.
Si vous appréciez Sigur Rós, Ásgeir, Arca, Vök, et plus globalement les atmosphères mélancoliques dans la musique pop, le passage en France – et plus particulièrement à Paris – de Eric Howden, alias Raised By Swans, ne devrait pas vous laisser indifférent. S’il n’est pas islandais comme les artistes précités, ce Canadien n’est plus vraiment étranger à l’île des glaces. Depuis 2011, il y vit en partie et a notamment planté dix mille pousses d’arbres dans les collines de la vallée d’Öxnadalur, au nord du pays. Un lieu auquel il a d’ailleurs consacré un album éponyme, publié en 2014.
Artiste au profil atypique – tour à tour berger, postier, épicier, évideur de poissons ou collecteur de fossiles – Raised By Swans a sorti son dernier disque en 2021 : une vaste collection d’une vingtaine de titres réunis sous le nom raised by swans is the name of a man, volume 1. On y retrouve cette voix fragile, suspendue, qui semble flotter au-dessus de morceaux-cathédrales (Star Shells, I Want To Burn, Enchanted Creatures…). Album après album (il en compte aujourd’hui quatre), Eric Howden tisse une œuvre unique, entre shoegaze, ballades folk et électronique subtile, empreinte de délicatesse. Une musique nourrie de son admiration pour Brian Wilson et les Beach Boys – Pet Sounds étant son disque de chevet –, comme s’il cherchait à regagner un paradis perdu, une zone oubliée de l’enfance.
En concert aux Disquaires (Paris), le mardi 30 septembre, à 20h.
