Baxter Dury, Rustin Man, James Righton…: ça sort ce vendredi et Magic aime

Avec "The Night Chancers" de Baxter Dury, "Clockdust" de Rustin Man ou bien encore "The Performer" de James Righton, Magic vous a sélectionné les disques importants qui sortent ce vendredi 20 mars.

BAXTER DURYThe Night Chancers
(HEAVENLY RECORDINGS / [PIAS]) 
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Des synthés poisseux, une voix de dandy fatigué, des chœurs féminins. Ce Night Chancers, c’est du Baxter Dury pur jus. Bien noir et corsé, le jus. Sur son sixième album, l’Anglais continue de triturer sa formule de Gainsbourg d’outre-Manche dans tous les sens. Celui qui s’imaginait sur son précédent disque en «prince des larmes» préfère, cette fois-ci, les rictus. Avec ce débit si particulier, il balade son élégant désespoir au milieu d’une galerie de personnages fracassés. Mais sans jamais se départir de ce côté relax. “Baxter loves you” insistent les chœurs sur le presque guilleret (!) Say Nothing. C’est réciproque.

RUSTIN MAN- Clockdust
(DOMINO RECORDS) – 20/03/2020
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Depuis le décès de Mark Hollis en 2019, Paul Webb alias Rustin Man est le premier des anciens membres de Talk Talk à sortir d’un silence discographique. Clockdust assume totalement l’influence de l’école de Canterbury et celle de Robert Wyatt. Cette fois-ci, Paul Webb appuie plus encore sur la dimension pastorale dans un propos bien plus ouvert que sur Drift Code (2019), qu’il éclaire au fil des écoutes, et réciproquement. Ou comment faire d’une ombre un nuancier de contrastes en somme ! Grands disques frères !

JAMES RIGHTONThe Performer
(DEEWEE)
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Même si la discographie des Anglais de Klaxons reste pour le moins dispensable, The Performer mérite toute votre attention. Après la dissolution de son groupe, James Righton a choisi la voie de la réinvention en s’éloignant d’une pop hédoniste. Il navigue sur des mers où ligne claire et psychédélisme se confondent allègrement. Il faut y adjoindre des envies d’aller piocher dans la pop des seventies pour un disque qui n’invente rien mais qui le dit si bien.

MOANINGUneasy Laughter
(SUB POP / [PIAS])
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Le trio de Los Angeles Moaning a décidé, sur son deuxième album, de se mettre aux synthés. Et c’est une excellente idée ! Rappelant furieusement les débuts d’Interpol, Uneasy Laughter explore avec bonheur les contrées new wave. Uneasy Laughter ne brille peut-être pas par son originalité mais il est suffisamment sombre et habité pour que l’on se laisse emporter.

HEY HEY MY MY – British Hawaii
(VIETNAM / BECAUSE MUSIC) 
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Derrière Hey Hey My My, depuis quinze ans, les Juliens Gaulier et Garnier s’entremêlent ensemble. Sur ce troisième (seulement) album studio, le duo bordelais fait un clin d’œil à l’un de leur premier groupe, British Hawaii, où ils jouaient du punk rock, sans s’en inspirer musicalement. Entre folk, blues et pop planante. Bien inspiré. Bien influencé.

ZEBRA KATZ – Less is moor
(ZFK RECORDS)

L’attente en valait la peine. Sept ans après avoir explosé avec le minimaliste et corrosif Ima Read, Ojay Morgan est de retour pour un premier véritable long format où c’est la cohérence implacable du propos et des esthétiques parfaitement assemblées qui prime.

Mais rien ne vous empêche d’écouter les autres sorties du jour :

MORRISSEY – I Am Not a Dog On a Chain (BMG)
YAEL NAIM – Nightsongs (Tôt ou Tard)
ALIOCHA – Naked (Audiogram / The Orchard)
CIRCA WAVES – Sad Happy (Prolifica Inc)
LAS KELLIES – Suck This Tangerine (Fire Records)
RICARDO RICHAID – Travesseiro Feliz (Far out recordings)
BON VOYAGE ORGANISATION – La Course (L’Invitation Musicale)
MAPACHE – From Liberty Street (Yep Roc Records / Bertus)
THE ANIMEN – Same Sun / Different Light (Two Gentlemen / Differ-Ant)
SALT – The Loneliness Of Clouds (Kap’ Art Publishing)
CHRISTIAN LÖFFLER – Lys (KI Records)
AVIONS – 5 For Nacho (Howlin Banana)
SURE – 20 Years (Weyrsdon Records)
ROGER ENO & BRYAN ENO – Mixing Holours (Deutsche Grammophon)
YOUNG GUN SILVER FOX – Canyons (Leger Recordings / Bigwax)
LUKE ANGER – Luke Anger (Believe)
MODERN RITUALS – This Is The History (Holy Roar Records)
SUPERNOVA – Supernova EP