UTO - Touch the Lock 1
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© Andrea Montano

Le duo français UTO sort son premier album, "Touch the Lock", qui se veut le théâtre de leurs ruminations mentales et luttes intérieures.

Neysa May Barnett et Émile Larroche vivent et font de la musique ensemble, dans des lieux de vie plutôt que des studios. Des environnements qui exhalent, les dérangent, les irritent. Ces chaos ambiants, qu’ils nourrissent, les ont aidés à concevoir leur premier album, Touch the Lock, électro au bord de la crise de nerfs et intensément jouissive. Un exutoire total, dont ils nous ont raconté les ressorts.

Vos publications sont rares : deux maxis et un premier album depuis vos débuts en 2016. Vous a-t-il fallu du temps pour découvrir le secret de votre son ?

Neysa : Je pense qu’on ne l’a pas encore trouvé, sinon on aurait déjà arrêté de faire de la musique. On tourne autour… C’est un aimant. Aussitôt qu’on s’approche du secret, l’aimant recule. C’est vrai qu’on prend notre temps pour roder, cerner le secret de notre son, et plus les années passent, plus le cercle autour se réduit.

Émile : Les gens qui ne connaissent pas notre travail nous demandent souvent : «Qu’est-ce qui caractérise votre musique ?». J’ai toujours vachement de mal à répondre à cette question, alors même que je me la pose souvent. Comme dit Neysa, si on pouvait répondre simplement, je ne sais pas ce qui nous pousserait à faire un disque de plus. On a toujours l’impression de partir dans d’autres directions, de bifurquer, de notre point de vue, de l’intérieur. Je ne sais pas si ça se ressent de l’extérieur au fil de l’écoute des disques qu’on a faits. Mais dès qu’on fait quelque chose, on a très vite envie de partir ailleurs.

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