Pierre Andrieu (Les Jours du jaguar) bannière
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© Flore-Anne Roth

Après avoir travaillé plusieurs mois sur Jean-Louis Murat pour l’écriture de son ouvrage, l’auteur Pierre Andrieu nous livre sa lecture de la trajectoire de l’artiste auvergnat : son évolution, ses saillies verbales, sa frénésie créative, son héritage.

Tu indiques, dans l’avant-propos du livre Les Jours du jaguar, que tu voulais absolument demander à Murat pourquoi il avait changé d’avis quant à la parution d’un best of, dans cette fameuse dernière interview qui n'a pas eu lieu car il ne souhaitait pas faire de promo. Quelles étaient les autres questions que tu aurais aimé lui poser s’il avait accordé ce dernier entretien ?

L’idée initiale, qui m’était venue il y a plus de dix ans, était de faire un livre uniquement axé sur des interviews avec Jean-Louis Murat, une sorte de Murat par Murat. Je voulais procéder un peu comme Marc Besse dans sa bio sur Alain Bashung (Marc Besse, Bashung une vie, Albin Michel, 2009) : faire de très nombreuses (et longues) interviews sur tous les albums, évoquer toutes les périodes, pour que Murat lève le voile sur des tas de sujets qu’il n’abordait jamais ou trop peu : sa jeunesse, ses inspirations initiales, ses traumatismes adolescents, les raisons cachées de ses coups de gueule, de sa frénésie créative, de son aversion pour le showbiz. Cela n’avait pas pu se faire jusqu’en 2023, mais cette idée était revenue à l’annonce de la sortie de son Best Of. Je m’étais dit que c’était une bonne occasion pour reparler de ses débuts, au calme, de manière apaisée, sans pression immédiate, et d’évoquer ses différentes périodes : chanson pop synthétique, folk, rock, R&B etc. Mais il ne voulait pas faire d’interview pour ce Best Of. Juste avant sa parution, il s’est absenté de manière définitive…

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