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© Diane Sagnier | © Clémentine Schneidermann

La voix est au centre de leur album respectif. Pourtant, Dana Gavanski et Melody’s Echo Chamber l’ont enregistré après une longue période de silence, forcé. Le résultat n’en est que plus beau.

«Ces dernières années, j’ai été beaucoup dans le silence et je ne pensais pas du tout refaire un disque». L’autrice-compositrice française Melody Prochet, alias Melody’s Echo Chamber, sort pourtant son troisième album cette semaine, Emotional Eternal, quatre ans après le douloureux et introspectif Bon voyage et sa gestation compliquée. Pendant les deux ans qui ont suivi cette sortie, sa voix lui a échappé. «Il y a eu des latences, des nébuleuses, des désillusions, des désenchantements, des errances pendant lesquelles je n’ai pas pu être créative, témoigne-t-elle. C’était des déserts affectifs mais aussi des phases de rêverie où j’étais moins dans l’action.» L'intranquillité liée à la pandémie n’a rien arrangé. Elle a aussi eu Dana Gavanski par surprise et la jeune Canadienne a perdu sa voix. L’anxiété associée au Covid-19, plus son lot de mauvaises nouvelles, l’ont laissée muette au moment d’entamer l’écriture du très difficile deuxième album, When It Comes. Conjointement, elle découvrait souffrir de reflux gastro-œsophagien, une pathologie fréquente, essentiellement bénigne, qui a mal tourné dans ce contexte historique. «C’est fou de voir à quel point votre corps réagit à vos émotions, pointe-t-elle. Je l’ai toujours su mais c’est autre chose de le vivre, surtout quand cela concerne quelque chose d’aussi important pour moi que la voix.»

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