Deuxième album de l'octuor anglais, "caroline 2" est un projet grisant de précision, d'expérimentations et de beauté. Prêts pour le caroline summer ?
Lorsque les salles qui les accueillent le permettent, les huit membres de caroline jouent en cercle, les uns face aux autres, laissant libre cours au public autour d’eux de changer de point de vue (et d’écoute), comme un deuxième cercle, comme prolongeant la diffusion. Cette forme de rituel, entre chorale scout autour du feu et néohippies annonçant une nouvelle aube travailliste en Angleterre – ce qu’ils ont littéralement fait sur leur premier single, Good morning (red), qui célébrait en 2017 les étonnants résultats électoraux du parti de Jeremy Corbyn –, convient parfaitement à la musique évolutive, transcendante et «consciente» du collectif, un mélange de folk et de post-rock rappelant Low, les Dirty Three ou même Godspeed You! Black Emperor, mais avec un sens floral, capiteux, coloré, parfois épineux, des dynamiques, des contrastes, de l’expression