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© Hana Mendel

Il y a des groupes chargés de nostalgie, et puis il y a des groupes qui incarnent la nostalgie. Beach Fossils, actif depuis l’aube des années 2010 et symbole d’une époque dorée de la pop new-yorkaise, boxe dans cette deuxième catégorie. De retour après cinq ans d’absence avec un "Bunny" éblouissant, Dustin Payseur (chant/guitare) – leader d’un quatuor regroupant Tommy Davidson (guitare), Jack Doyle Smith (basse) et Anton Hochheim (batterie) – nous a parlé de la Big Apple, de "coming of age" et de skateboard.

Adolescent, c’est en visionnant des vidéos de skateboard que je vous ai découverts pour la première fois – et ça a participé à forger mon amour pour la musique. Quelle est ta relation avec le skate, qui pourrait expliquer ce match parfait ? D’ailleurs, pour la sortie de Somersault, en 2017, vous aviez collaboré avec la marque Habitat, pour une planche collector, si je me souviens bien.

Dustin Payseur : J’ai commencé le skateboard à l’adolescence, quasiment en même temps que la guitare. Rien ne me semblait plus génial que de cruiser dans les rues avec mes potes, avec un boombox comme à l’ancienne. Ce momentum a lié ces deux choses entre elles. Pourtant, je ne me suis jamais dit : «OK, je veux mélanger les deux». Mais il est vrai que j’aime particulièrement quand la musique a un contexte que tu peux ressentir. Quand tu sens qu’elle est mouvante, qu’elle veut t’emmener quelque part. Comme si elle était elle-même un skateboard. Je n’ai plus la chance d’en faire, je me suis niqué le dos et je préfère faire attention. Mais dans le groupe, Jack [Doyle Smith, ndlr] a continué. Il ramène sa planche partout avec lui, même en tournée. C’est très risqué. Souvent, on sort de concert, on est tous bourrés et il te sort : «Regardez les gars, je vais tenter un truc stupide !».

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