1996-1997, deux années charnières où la pop bascule dans une nouvelle ère. Entre la fin de la britpop, l’essor du trip-hop et les débuts de la French Touch, l’excitation est partout. Magic replonge dans cette époque foisonnante avec 180 pages de récits, d’analyses et de souvenirs.
1996-1997, c’est une autre forme d’ébullition. Une période charnière, euphorique et décisive, que La Revue Pop Moderne a captée avec le plus grand soin. Née un an plus tôt, la revue s’impose rapidement comme une oasis pour les amoureux d’une pop exigeante. Trente ans plus tard, c’est toujours le cas.
Le décor est planté : l’Angleterre vibre à nouveau, trois décennies après le Swinging London. Le phénomène Cool Britannia explose, emportant dans son sillage une nouvelle génération d’artistes, de stylistes, de cinéastes qui remettent l’identité britannique au cœur du monde. Tony Blair surfe sur la vague et s’installe à Downing Street en 1997. Sur les écrans, c’est un feu d’artifice : Trainspotting, Jackie Brown, Titanic, Fargo, Mission: Impossible – le premier du nom.
Côté musique, c’est le grand écart créatif. La britpop s’essouffle, mais brille encore. Le trip-hop s’installe en douceur. L’Angleterre invente le big beat. Pendant que Radiohead et Stereolab, chacun à leur manière, dessinent les contours de la pop du futur, Belle and Sebastian ancre son esthétique fragile et littéraire, et The Divine Comedy devient dantesque – dans tous les sens du terme.

En France, du côté de Versailles, quelques jeunes bidouillent ce qui deviendra très vite la French Touch. Dont deux gamins qui ne portent pas encore les casques devenus mythiques. Plus souterrain encore, Lithium devient le porte-voix d’une nouvelle sensibilité musicale à la française.
Et puis, le choc. Le 29 mai 1997, Jeff Buckley se noie dans le Mississippi. Une disparition brutale, dont les réseaux sociaux en fassent une icône posthume.
Autant de mouvements, de figures, d’esthétiques croisées, que nous avons pris plaisir à explorer dans les 180 pages de ce troisième épisode de notre plongée dans les nineties de la pop moderne.
180 pages pour redécouvrir des disques et des noms parfois oubliés (Denim, Babybird, Autour de Lucie, Labradford), ou toujours bien ancrés dans nos imaginaires (Radiohead, Daft Punk, Blur, Fiona Apple…).
Et bien sûr, notre playlist commentée devenue rituelle, où quelques fidèles de Magic partagent leurs morceaux fétiches de l’époque, entre anecdotes précieuses et souvenirs brûlants.
Une fois encore, ce projet a vu le jour grâce à vous, fidèles lectrices et lecteurs, qui rendez possible l’existence de cette collection. Imprimé en quantité ultra-limitée, ce volume est disponible dès cette semaine. Pour vous le procurer, c’est ici.
La machine à souvenirs est relancée. Bon voyage.