QUI ?
Andrew Adler (guitare)
Lisa Goldstein (batterie, chant)
Maria Pace (basse)
Philip Sutton (guitare, chant)

OÙ ?
Brooklyn (États-Unis)

QUOI ?
Un groupe avec un tel pedigree mérite forcément l’attention. De fil en aiguille, on peut même redessiner une petite carte de la géographie indie pop américaine et anglaise des deux dernières décennies en creusant les curriculum vitae et, par extension, en retrouvant le nom des collaborateurs des deux guitaristes. Sans trop entrer dans les détails, Phil Sutton (bien avant les projets The Soft City, Kicker ou Velocette) était un des membres fondateurs de Comet Gain. Andrew Adler est quant à lui connu pour tenir la basse chez Crystal Stilts. Quant à leur rencontre, elle s’est opérée par l’intermédiaire de Kevin Pedersen, le directeur de l’excellent label What’s Your Rupture?. Enfin, l’album de Pale Lights a été enregistré dans le studio new-yorkais Marlborough Farms de l’ami Gary Olson (The Ladybug Transistor), qui a vu passer (entre autres) Comet Gain, Frankie Rose, The Beets, Cinema Red And Blue et même Kevin Ayers. La musique du quatuor est décrite par Philip Sutton comme un point de convergence DIY entre Orange Juice, The Go-Betweens, Françoise Hardy, The Chills et Michel Polnareff.

DERNIÈRE SORTIE
Inspiré par le film Le Quai Des Brumes de Marcel Carné (1938) et Mamma Roma (1962) de Pier Paolo Pasolini, Before There Were Pictures, paru en mai dernier chez Calico Cat (le label de Phil Sutton), est le premier album de Pale Lights. Modestement décrit par le chanteur comme “un disque mélancolique parlant de départs et composé autour de chansons rythmées, de guitares jangly et de quelques orgues”, l’œuvre regorge surtout de belles chansons dans le sens le plus noble du terme. Il n’y a pour ainsi dire rien à jeter dans ce disque de pop délicate, ni dans l’impeccable jeu de guitare d’Andrew Adler.

TUBE ABSOLU
La messe est dite dès le titre introductif de Before There Were Pictures, nommé Another Broken Heart, où Pale Lights démontre une finesse mélodique digne de The Go-Betweens. Pour l’histoire, ce morceau narre les sentiments imaginaires de la femme photographiée sur la pochette de l’album. “Elle se tient à un arrêt de bus à Hollywood en 1942. J’imagine qu’elle vient juste d’arriver à Tinseltown pour essayer de se réinventer (l’image même de l’Amérique) – il s’agit peut-être d’une actrice ou d’une scénariste.”

FUTUR CONDITIONNEL
Un single mariant les inédits Fourteen Stories Tall et Twisting The Knife vient de sortir en cet automne. Une tournée en Angleterre et – pourquoi pas – un crochet par la France pourraient suivre. Quoi qu’il en soit, après tant d’années à naviguer dans différentes formations, Sutton a peut-être enfin trouvé, en compagnie de ses amis Andrew Adler, Lisa Goldstein et Maria Pace, son groupe idéal.

Un autre long format ?