QUI ?
Elias Elgersma (guitare, basse, claviers, chant)

OÙ ?
Ternaard (Pays-Bas)

QUOI ?
Yuko Yuko est le projet du seul Elias Elgersma, un garçon à peine âgé de dix-neuf ans et débordant de talent. Originaire du nord du Pays-Bas, le prodige fait figure d’exception dans une région où “la scène musicale est partagée entre rave et heavy metal”. Pour assurer les concerts, il est néanmoins parvenu à enrôler quatre amis pas plus vieux que lui. En plus de sa déjà prolifique discographie en solo, Elias fait partie de nombreux projets en parallèle : The Homesick (avec son copain Jaap van der Velde qui partage sa passion pour les synthétiseurs vintage), Pittbier, Wet Dreams et Chemotional. Il vient aussi de créer son propre label sur internet, Purple Noise Record Club. Cette structure permet à Elias et à ses amis de diffuser leurs musiques et leurs vidéos. Formellement, les chansons de Yuko Yuko font penser à quelques artistes américains dont la lo-fi est hantée par le souvenir de la pop des années 80 (Toro Y Moi, Ariel Pink, Outer Limits Recordings, Raw Thrills) alors qu’Elias préfère définir la sienne comme “graveleuse et obscène mais parfois très douce”. Plus sérieusement, il cite des influences qui semblent peu conciliables : A$AP Ferg, The Velvet Underground, Madonna, Echo And The Bunnymen et la Motown.

DERNIÈRE SORTIE
Parue en mars, 2K14 Winter Vibez est déjà la quatrième compilation de Yuko Yuko. Elias Elgersma la présente ainsi : “Toutes ces chansons ont été écrites en janvier 2014. Certaines sont vraiment horribles mais les autres sont bien meilleures que celles de Nevermind (1991) de Nirvana.” On aurait presque envie de lui donner raison. En tout cas, il est vrai que comparativement au précédent effort Cultlove publié en janvier, 2K14 Winter Vibez est moins farfelu et constitue une entrée en matière idéale dans l’univers expérimental et pop des irrésistibles lignes de basse et de synthés de Yuko Yuko.

TUBE ABSOLU
Artificial Father, tiré du brillant Cultlove. À la fois émouvant et drôle, bâti autour d’une boîte à rythmes, de fins arpèges de guitare et de claviers étranges, ce titre est empreint d’une fantaisie sombre et délicieuse. Une leçon pour quiconque serait complexé à l’idée d’enregistrer dans un home-studio avec une petite brassée d’instruments et une simple console huit-pistes.

FUTUR CONDITIONNEL
On l’aura compris, derrière sa dégaine nonchalante, Elias est un véritable bosseur. Le jeune homme entend publier de nombreux EP (dont un avec The Homesick) via Purple Noise Record Club. Outre le défi d’assurer un maximum de concerts (peut-être en France), Elias Elgersma s’est aussi attaché à la création d’un maxi de Yuko Yuko qui a vu le jour chez le toujours excellent label brestois Beko (Babes).


Un autre long format ?