QUI ?
Asger Overgaard (chant, guitare)
Jakob Emil Pedersen (basse)
Jonas Thetmark (guitare)
Thor Pedersen (batterie)

OÙ ?
Grenå (Danemark)

QUOI ?
Une bande d’adolescents (dix-huit ans de moyenne d’âge) s’ennuyant ferme dans leur port de pêche et élevant l’approximation au rang d’art majeur : chant à côté de la plaque, chœurs pas en place, batterie tenant à peine le rythme et ponts largement écroulés. Pourtant, l’ensemble tient debout et donne envie d’en savoir beaucoup plus – en vain. “ C’est vrai que nos chansons ne sont pas en place”, nous confie Asger Overgaard. “C’est compliqué à expliquer, je ne souhaite pas en dire plus. De toute façon, ça ne changerait rien.” Entendu. Il reste donc ces morceaux évoquant “la mort ou le sexe, deux choses intimement liées, je crois”. Quant à ce nom : “On a donné notre premier concert sous le nom de No Man’s Band en clin d’œil à la chanson No Man’s Land de Syd Barrett. On était tellement mauvais que l’on n’a plus joué durant six mois. Désormais, même si ça paraît toujours un peu stupide de monter sur les planches, on s’y sent un peu mieux. En tout cas, on s’est rendu compte qu’on était une vraie bande de tapettes, alors on s’est dit que Gay sonnerait bien. Et on a mis un tréma pour faire joli.”

DERNIÈRE SORTIE
Blue Blue Heart, pop song innocente écrite en vingt minutes par Asger et dédiée à sa copine. Cette bluette sonne comme des Ramones sur boîte à rythmes, et une fois n’est pas coutume, tout semble en place. Le tout fut publié en 45 tours par Zoo Music, label sis à San Diego (Crocodiles, Dum Dum Girls, Dirty Beaches).

TUBE ABSOLU
Ils sont nombreux ! On citerait volontiers Here Come The Junkie Wives, pompage éhonté et brinquebalant de I’m Not Like Everybody Else des Kinks. Ou Saturday Morning (Age Of Solitude), coincé quelque part entre Black Lips et Beat Mark. Alors, ici et maintenant – et jusqu’à la prochaine demi-heure –, on choisit Betrayal Of The Lark, son rythme binaire et ses guitares aigrelettes qui foudroient.

FUTUR CONDITIONNEL
“Nous n’avons rien signé pour l’heure, mais ce serait chouette de sortir un album cette année”, annonce Asger avant de modérer : “On peut écrire une chanson en une journée mais parfois, ça nous prend trois mois. Alors on verra. Quant au producteur, oui, on a des petites idées, mais ça ne sert à rien d’en parler maintenant.” Gäy fait partie des formations à suivre de près, quitte à ce que le quatuor ne livre qu’un album éclatant d’imperfection avant de disparaître.

Un autre long format ?