Vingt-huit musiciens et choristes l’accompagnent et pourtant, dans "Below a Massive Dark Land", son deuxième enregistrement, il n’y a que sa voix, grave et délicate, que l’on entend. Née d’un père brésilien et d’une mère grecque, Naima Bock, petit bouillon de culture natif de Glastonbury, qui a grandi au Brésil avant de retourner vivre en Angleterre, est habitée par des voix dont elle ne soupçonne pas la portée mystique et spirituelle. Celle qui fantasme les voix de ses idoles Sibylle Baier, Karen Dalton, Will Oldham et Aldous Harding qui jaillissent sans effort n’a pas conscience d’avoir un talent au moins aussi comparable. On en est tellement convaincu qu’on l’imagine déjà revenir avec un disque entièrement a cappella, où elle ferait de sa voix son unique instrument. L’idée pourrait bien germer dans son esprit.
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26 septembre 2024
Naima Bock : «Je ne sais pas m’asseoir avec ma guitare et écrire»
Naima Bock – photo credits : El Hardwick