Micah P. Hinson (I Lie to You) bannière
© Natalia Andreoli

Quelques mois après avoir livré aux derniers jours de 2022 les crevasses d'"I Lie to You", l'Américain Micah P. Hinson sera mardi 14 mars au Petit Bain (Paris) pour une date unique en France. Pierre Lemarchand l'avait rencontré pour discuter de toutes les confluences à la source de ce onzième album. Entretien inédit.

«Je m’appelle Micah Paul Hinson. On m’a donné le nom d’un prophète de l’Ancien Testament. Je suis né à Memphis, Tennessee, dans le même hôpital où Elvis Presley est mort. Puis on a atterri dans une petite ville de rien du tout appelée Abilene, au Texas. C’est là que j’ai appris à me droguer, décrocher, sécher l’école, avoir difficilement mon bac». Ces mots, Micah P. Hinson les livre quand il est invité par le Sponz Fest à se présenter dans une courte vidéo. On l’y voit se déplacer sur un viaduc tendu au milieu des paysages désertiques du sud de l’Italie, s’aidant de la canne de bois ouvragé qu’il utilise depuis son accident de voiture en 2011, tirant sur son éternel fume-cigarette. Il marche, tend son regard vers les montagnes alentour, s’assoit un temps sur la glissière pour réajuster sa casquette, continue sa route pour se perdre sur un chemin terreux. «J’ai commencé à jouer de la musique quand j’avais dix ans. Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, mais avec le temps, j’ai compris que c’était mon but de chanter. Je joue de la musique pour toucher l’humanité, lui montrer qu’elle n’est pas seule. Les nombreuses fois où j’ai été seul dans ma vie, c’est vers la musique que je me suis tourné.» C’est au sein de ces paysages de l’Irpinia qu’en 2019, sur l’invitation du même festival, l’Américain a enregistré les chansons qui seront recueillies trois années plus tard dans I Lie to You, son onzième album studio. Sur la genèse de ce disque, l’art de la reprise, ses questionnements, la guitare et du piano, son éducation chrétienne, son lien à l’Europe, Micah pour Magic se livre comme on rêve tout haut, en un précipité de jurons et d’illuminations.

Comment s’inscrit I Lie to You dans ta discographie, qui couvrira bientôt vingt années ?

Au moment de la réalisation de mes deux albums précédents, réalisés avec des musiciens que j’ai appelés les Holy Strangers puis les Musiciens de l’Apocalypse1, je n’étais pas dans un état d’esprit très sain. Ça n’allait pas et après ces disques, je me suis beaucoup remis en question en tant que songwriter et j’ai totalement remis en question l’idée de continuer dans la même direction. J’étais arrivé au bout – de ce que je ressentais, de ce que je pouvais écrire, de ce que je pouvais partager. Ce nouveau disque, je le souhaitais comme un nouveau départ, comme la preuve adressée à moi-même que j’avais encore quelque chose de valable à dire. Les changements dans mon écriture et dans ma manière de travailler m’ont donné l’impression que tout ce que j’avais fait auparavant n’avait servi qu’à me préparer à la réalisation de cet album. Ce dont je me suis rendu compte avec ces chansons, c’est que celles qui les ont précédées ne parlaient presque que du passé – de vieilles expériences, d’anciennes amours. Jamais, me suis-je dit, je ne chantais sur le présent ou le futur. Alors pour ce disque, j’ai essayé de ne pas trop écrire au passé. Je ne suis pas sûr d’y être parvenu, mais c’est ce que j’ai désiré, c’est ce qui m’a guidé.

Pour ce disque, j’ai essayé de ne pas trop écrire au passé

Micah P. Hinson

C’est un nouveau départ mais vous ne reniez pas ce qui a précédé. Il y a trois reprises et vous jouez des morceaux que vous avez écrits il y a longtemps, comme What Does It Matter Now?

La plus ancienne, c’est Find Your Way Out : je l’ai écrite quand j’avais… oh Jésus, 16 ou 17 ans. What Does It Matter Now?, c’est aussi une vieille histoire. Je voulais déjà la faire figurer sur l’album The Holy Strangers, mais ma maison de disque de l’époque n’a pas du tout aimé la version que j’en avais faite et ils l’ont écartée. Cette chanson a toujours été particulière pour moi – à chaque fois que je la chante, j’y trouve un grand réconfort. Je l’ai écrite quand j’ai déménagé pour la ville de Dayton, Texas. J’avais alors 19 ans, je n’enregistrais pas encore de disques et je n’aurais jamais imaginé qu’un public puisse l’écouter un jour. Je travaillais dans une pizzeria, j’essayais juste d’être un membre productif de cette putain de société…

Sur I Lie to You, il y aussi de nouvelles chansons. Sont-elle venues naturellement ?

Oh oui, cet album contient une quantité très honnête de nouvelles chansons, comme Ignore the Days, Wasted Days and Wasted Nights ou encore The Days of My Youth. Je les ai écrites après la crise d’écriture que j’ai traversée. Elles parlent de ma vie. Depuis le tout début, c’est étrange, je ne sais chanter que ça : ma vie. The Gospel of Progress parle presque exclusivement de ce que j’avais vécu : la toxicomanie et cette relation difficile avec la veuve noire2. Quand j’ai eu un accident de voiture et que j’ai perdu l’usage de mes bras, ça a aussi nourri un album [Micah P. Hinson and the Nothing, 2014, ndlr]. C’est comme si chacun de mes disques devait toujours se nourrir d’un drame. Pour ce nouveau disque, ça a été la pandémie bien sûr, mais aussi un chamboulement dans ma vie personnelle. Je ne vis plus au Texas à plein temps à présent. Cette nouvelle vie et ce qu’elle m’a appris sur moi, ça a beaucoup influencé I Lie to You. Et pour répondre à votre question, Ignore the Days et The Days of My Youth me sont venues facilement parce que j’étais prêt. C’était le bon moment, j’étais au bon endroit et je n’avais pas d’autre projet que d’accueillir les émotions, d’écouter ce que je ressentais – je ne regardais nulle part ailleurs qu’en moi-même à ce moment-là.

Quelle est la chanson qui compte le plus pour vous, sur ce nouvel album ?

C’est Ignore the Days [la chanson qu’il a choisie pour ouvrir l’album, ndlr]. Elle tient une place très importante dans mon cœur parce qu’elle parle de choses… Jésus, je ne vais pas vous embêter avec ça ! Quand j’ai écrit cette chanson, c’était en plein milieu de la pandémie. Je cumulais deux boulots en même temps alors je ne pouvais pas faire de tournée. Je travaillais toute la journée, je ne comprenais rien à ce qui se passait. Et je faisais de mon mieux pour subvenir aux besoins de ma famille. Quand j’en ai écrit les paroles, je me suis dit : «Cette chanson est géniale !». Dans beaucoup de mes chansons, comme Beneath the Rose ou Find Your Way Out, il y a juste une phrase répétée encore et encore. Et j’aime ça – c’est comme ma signature. Mais ces derniers temps, j’ai aimé écrire plus de mots, m’expliquer davantage. C’est ce que j’ai fait avec Ignore the Days. Une fois qu’elle était écrite, il n’y avait rien à y ajouter alors on l’a enregistrée. J’ai l’impression qu’elle a saisi ce qui se passait dans ma vie personnelle – je tentais alors des expériences nouvelles, pour échapper à ma vie d’avant, quand tout tournait autour du christianisme, de la morale, de ces manières très étranges et strictes dans lesquelles j’ai été élevé. Aujourd’hui j’ai 41 ans  : mon enfance a construit celui que je suis, certes, mais j’ai aussi appris au fil des années. Et il m’a fallu beaucoup de temps pour rendre ma vie plus légère. Ignore the Days pose un regard sur ce chemin parcouru. Quand j’écoute les paroles, je me dis qu’elles étaient prophétiques. Quand je les écrivais il y a trois ans, je ne savais pas exactement ce que je disais ; aujourd’hui, je sais qu’elles étaient un appel à moi-même pour changer ma vie. Je ne réalisais pas, en écrivant Ignore the Days, que j’avais un message aussi important pour moi-même.

I Lie to You a été enregistré dans le sud de l’Italie. Comment cela s’est-il déroulé ?

C’était vraiment très différent de tout ce que j’ai fait jusqu’à présent. D’habitude, j’enregistre à la maison, des mois durant. Je pose seul des claviers, une batterie, une basse, tout ce qui me passe par la tête. Puis je rassemble d’autres musiciens, des cordes et des cuivres, et je développe mes chansons. Mais pour celui-ci, ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai été plusieurs fois invité par un brillant Italien, Vinicio Capossela, au festival qu’il organise dans le sud de l’Italie (le Sponz Fest – Micah y a participé les étés 2016, 2019 et 2022,ndlr]. L’été 2019, il m’a invité chez lui et a transformé une de ses pièces en studio pour que je puisse enregistrer. À présent, il il en a fait un studio incroyable, mais à l’époque, il y avait juste quelques prises et quelques microphones. Là-bas, j’ai enregistré avec l’aide d’un homme exceptionnel nommé Asso. Je l’avais rencontré au festival quelques années auparavant et je savais qu’il avait joué avec des pointures comme Mike Patton et PJ Harvey ; je me doutais qu’il était un putain de génie. On a fait des prises toutes simples : ma voix et ma guitare acoustique, un peu de piano, pas grand-chose. Puis je suis retourné au Texas. Nous devions nous revoir, mais c’est à ce moment que la peste est arrivée. Avec la pandémie, je ne pouvais plus voyager. C’est pour ça que c’est resté assez simple – c’est le disque le plus simple que j’aie jamais fait sur le plan de l’instrumentation. Mais c’est le disque sur lequel j’ai passé le plus de temps. Pour chaque chose qu’on ajoutait, Asso me demandait de réfléchir si je voulais vraiment toutes ces notes qu’on mettait dans les chansons. Il questionnait tout. J’ai écrit les parties de guitare, quelques autres parties aussi, et je lui ai envoyé mes idées. Et lui les enregistrait en Italie, avec des musiciens qu’il choisissait.

Il y a aussi des musiciens américains. Le percussionniste John Convertino (Calexico) sur un titre, mais surtout Greg Cohen à la contrebasse. Il joue merveilleusement, n’est-ce-pas ?

Absolument. Le fait qu’il ait écouté le disque, qu’il l’ait aimé et qu’il ait joué dessus, je n’en reviens toujours pas. Il a joué avec Tom Waits, avec Bob Dylan et tant d’autres artistes immenses. C’est quelqu’un à prendre au sérieux, quelqu’un dont l’opinion compte. Il a tant vu, tant entendu et tant joué – à mes yeux, il est une légende. Et qu’il ait eu des mots gentils à mon égard, c’est un honneur absolu.

Les cordes sont également très réussies sur votre disque. Vous connaissiez Raffaele Tiseo, qui les arrangées ?

Non, je ne le connaissais pas du tout. Dans le passé, j’avais déjà travaillé avec des producteurs. Mais I Lie to You signe ma première collaboration avec un producteur au sens où je l’entends : Asso avait une idée du son qui conviendrait au disque et il s’est entouré des musiciens qui sauraient, à son avis, concrétiser ce son. C’est ainsi qu’il a fait appel à Raffaele Tiseo. Quand Raffaele m’a envoyé ses arrangements joués sur un synthétiseur, je les ai trouvés magnifiques. Alors quand, quelques mois plus tard, je les ai entendus joués par l’orchestre, imaginez un peu… Vous savez à quel point je suis attaché aux cordes. C’était aussi beau que dans un film de Disney – si beau et si pur que je suis incapable, quand je les écoute, de distinguer le moindre instrument. Tout se mêle, coule de source. J’ai tant aimé faire ce disque. Je m’y reconnais totalement, et pourtant c’est Asso qui a joué une grande partie des guitares électriques. Et je n’y joue ni basse ni batterie. Mais je m’y sens parfaitement chez moi. Je me dis qu’avant, j’étais égoïste : ce que je voulais, c’était m’entendre jouer, moi, ma propre musique. Puis inviter d’autres musiciens. Mais là, m’asseoir et écouter comment tous ces musiciens merveilleux interprètent ce que j’ai écrit, c’est une expérience très puissante.

Micah P. Hinson (I Lie to You) 2
© Natalia Andreoli

I Lie to You découle du lien que vous avez tissé avec l’Italie. Comment expliquez-vous la relation forte que vous avez nouée avec l’Europe ?

Quand j’ai signé pour la première fois avec une maison de disques, en 2002, on m’a fait venir en Angleterre et j’ai enregistré à Manchester. C’était la première fois que je mettais les pieds dans cette partie du monde. Puis j’ai découvert l’Espagne. Ça demeure un mystère pour moi, le lien que j’ai avec ce pays. J’y ai beaucoup réfléchi. Je suis un descendant des Chickasaw, un peuple amérindien. Vers le XVe ou le XVIe siècle, les Espagnols sont venus, ont initié mon peuple à Jésus-Christ, lui ont montré la Croix et ils ont tout bouleversé. Alors je me suis d’abord dit que si mon lien avec l’Espagne transcendait la question de la langue, c’est qu’il remontait à toute cette merde mystique. Qu’historiquement, j’étais des leurs, je leur appartenais, car ils avaient détruit mes ancêtres ! Je plaisante, mais je me dis qu’il y a une part de vérité dans tout ça… Mais ce que je sais sûrement, c’est qu’il y a quelque chose de magique quand je viens dans cette partie du monde, en Espagne, en Italie, en France. Que je parvienne à communiquer avec les gens ici autrement qu’avec des mots, c’est stupéfiant. Quand je pense que tant de gens ne sont jamais écoutés, jamais compris dans leur propre langue, je me dis que je suis vraiment chanceux qu’on m’écoute et me comprenne, alors que j’utilise les mots d’une langue lointaine.

Il y a trois reprises dans ce nouvel album : une vieille chanson country, Please Daddy Don’t Get Drunk This Christmas, une chanson plus récente, People, que vous avez transfigurée et, enfin, 500 Miles, une chanson folk éternelle. Comment avez-vous choisi ces trois chansons ?

People… C’est une chanson écrite par David Bazan du groupe Pedro the Lion, que j’écoutais quand j’étais jeune. Il est chrétien et c’était important pour moi d’entendre quelqu’un comme David parler de Dieu, de Jésus et tous ces putains de trucs mais différemment de la manière dont on m’en parlait à l’église – pas du haut d’une chaire mais plutôt du fond du gouffre. Quand j’ai entendu People, je me suis dit que les paroles étaient brillantes, qu’elles étaient exactement ce que j’avais besoin d’entendre. Je n’en reprends que le premier couplet. C’est certainement la démarche la plus folk que j’aie jamais eue : prendre une chanson et en faire quelque chose à moi, qui me ressemble. Voilà à mon avis la définition de la musique folk. Quelqu’un crée quelque chose et on s’en empare à notre tour, pour en faire quelque chose de personnel, qu’on offre à son tour à l’humanité. C’est une démarche très importante dans l’histoire de la musique.

Please Daddy, c’est pour John Denver. Je ne sais pas à quand remonte cette chanson, mais la première version que j’ai entendue est celle de Denver. Il est le songwriter qui a eu le plus d’influence sur moi, humainement parlant. Quand j’ai fait un disque de reprises folk, il y a trouvé sa place tout de suite3. Je me sens très proche de lui. Mon père l’écoutait à la maison. J’ai pu le voir vivant avant qu’il ne disparaisse. Dieu merci. Les gens du label n’étaient pas très partants pour l’intégrer au disque, ils n’aimaient pas la chanson, mais j’ai tellement insisté qu’ils ont cédé !

Je crois que la première version de 500 Miles que j’ai entendue était celle de Joan Baez lors d’une émission de télévision. On peut la trouver sur YouTube. Elle demande aux personnes dans le public de chanter la chanson avec elle. Puis, après le deuxième couplet, tandis que le public chante, elle se met à faire une harmonie incroyable. C’était magnifique et je n’avais jamais rien entendu de tel. Après, j’ai entendu la version de Peter, Paul and Mary et plein d’autres interprétations, y compris une française. J’ai réalisé que cette chanson avait parcouru le monde, rencontré un tas de gens. Et cette idée m’a touché. Ma vie a été bouleversée ces derniers temps et je crois que dans cette chanson, je trouve un certain équilibre, un réconfort. Et terminer l’album par cette chanson, ça m’a semblé juste : c’est comme un adieu.

À côté d’un piano ou d’un violoncelle, la guitare ne fait pas le poids

Micah P. Hinson

Sur cette chanson, vous jouez de la guitare sèche, l’instrument qui vous est inséparable et qui est inséparable de la tradition folk, mais vous jouez aussi du piano. C’est rare de vous entendre à cet instrument. Quelle est votre histoire avec lui ?

Oh mon Dieu, ça remonte à mon arrière-grand-père. Il conduisait des vaches et cultivait des cacahuètes quand ma grand-mère était enfant. Grâce à la vente de son lait et de ses arachides, il s’est acheté un piano et je possède encore ce piano. Quand j’étais gosse, chez ma grand-mère, je restais des heures à le regarder et il me semblait si mystérieux, inaccessible. Les années passant, j’ai commencé à en jouer. Ma petite amie est peut-être celle qui en parle le mieux. Elle dit que quand je joue de la guitare, c’est comme si je montais un cheval. Mais quand je joue du piano, c’est comme si je m’attaquais à un dragon : je ne sais pas du tout ce que je fais. La guitare, je la connais bien maintenant, je sais les accords, je sais comment les enchaîner. Mais le piano, je n’y comprends rien. Et pourtant j’adore composer au piano ! Plus qu’à la guitare… Lors de la pandémie, j’ai écrit beaucoup de morceaux au piano. Peut-être une douzaine de très longs morceaux et je les aimais beaucoup. Puis il y a eu une période où je n’en ai plus joué. Au bout d’un moment, j’y suis retourné, me suis assis, mais j’avais tout oublié. Impossible de me souvenir de quoi que ce soit. Quel putain de mystère ! C’est ce mystère que j’adore. Je n’ai pas l’impression qu’il me faille, au piano, connaître les accords, comprendre comment les touches sont liées. Ce n’est pas dans ma tête mais dans mes jambes que ça se passe : c’est une question de vibrations. J’adore le piano.

Ce mystère que vous évoquez au sujet du piano, ne l’avez-vous pas éprouvé quand vous avez commencé à jouer de la guitare ?

Oui, mais elle ne m’a jamais semblé aussi romantique. La guitare est trop commune à mes yeux. Elle est pratique, elle peut dégager parfois une puissance solaire, mais elle échoue à transmettre aussi bien que le piano la force des émotions. Elle possède bien des limites. Depuis l’âge de dix ans, je joue de la guitare ; ça fait donc 31 ans que je réfléchis à ce putain d’instrument ! Et j’ai compris qu’à côté d’un piano ou d’un violoncelle, elle ne fait pas le poids – il faut regarder les choses en face.

  • 1. Micah P. Hinson intitule souvent ses albums avec le nom dont il baptise le groupe de musiciens qu’il assemble pour l’occasion. Exemples : Micah P. Hinson and the Gospel of Progress (2004), Micah P. Hinson and the Opera Circuit (2006), Micah P. Hinson and the Red Empire Orchestra (2008), Micah P. Hinson and the Pioneer Saboteurs (2010), etc. Les deux derniers s’intitulaient donc Micah P. Hinson Presents the Holy Strangers (2017) et Micah P. Hinson and the Musicians of The Apocalypse (2018).
  • 2. Adolescent, il est tombé amoureux d’une femme fatale (mannequin et veuve d’un musicien de rock local). S’est ensuivi une spirale destructrice, rythmée par la drogue et ponctuée par un séjour en prison.
  • 3. All Dressed Up and Smelling of Strangers a paru en 2009. Outre John Denver, on y trouve des chansons de Dylan, Cohen, Sinatra, Leadbelly, Elvis, Buddy Holly… Déjà, on trouve une reprise du groupe Pedro the lion.

Un autre long format ?