"WE WERE JUST HERE" voit Just Mustard sortir – littéralement – de l’ombre, après deux albums baignés d’une noirceur industrielle. Toujours porté par ce sens lynchien de l’étrangeté, le groupe nord-irlandais aux guitares irréelles s’élance cette fois dans une course vers l’euphorie. Rencontre avec Katie Ball et David Nooman, avant leur concert au Point Éphémère le 24 septembre dernier.
Ça peut sembler une question un peu étrange pour commencer, mais j’ai l’impression que ça explique pas mal le son du groupe et la direction que vous prenez. Qu’est-ce que ça fait d’être originaire d’Irlande du Nord en 2025 ? Parce que je n’ai pas l’impression d’entendre beaucoup de groupes nord-irlandais. C’est souvent soit britannique, soit irlandais.
Katie Ball (chant) : En fait, on est vraiment à la frontière. Donc je ne dirais pas qu’on est un groupe venant d’Irlande du Nord. Mais les villes frontalières ont une ambiance particulière. Tout ce dont je peux parler, c’est l’endroit d’où on vient, et là-bas la scène est très vivante. Chacun fait son truc, c’est assez riche musicalement. Oui