Gwendoline (C'est à moi ça) bannière
Abonnés
© Aloïs Lecerf

Sorti de l’underground en 2022 avec le succès du single "Audi RTT", vitrine de l’album "Après c’est gobelet!", le duo breton Gwendoline propose un deuxième disque bâti sur la même spontanéité et le même scepticisme social.

Après un premier album inattendu qui a trouvé son public en 2022, les deux Bretons Pierre Barrett – celui qui a une moustache – et Mickaël Olivette remettent ça avec Gwendoline. L’album s’appelle C’est à moi ça. Et le cocktail reste plus ou moins le même : des textes à l’ironie mordante, des musiques froides, tendance cold et dark wave. Dans la France de Macron, Gwendoline préfère prendre la tangente, le plus loin possible de la start-up nation.

D’ailleurs, ils sont partis (presque) au bout du monde, à Brest parce qu’ils y ont des potes et que, comme ils nous le confient, «il y a des troquets sympas». Avec des histoires à raconter et des comptoirs où se poser pour les écrire. Mais ceux qui se présentent comme des losers, qui pensaient «se faire laminer» en sortant leurs chansons et racontent encore la difficulté à s’insérer, ont connu un petit succès. «On a vendu entre 2000 et 2500 vinyles d’Après c’est gobelet! Et puis, en tournée, on n’a jamais fait de four», reconnaît Pierre.

Ils sont en résidence au SEW de Morlaix pour préparer une première tournée qui devrait atteindre la quinzaine de dates, et c’est de là que se noue la conversation. On les avait rencontrés pour la première fois en novembre 2021 à l’Ubu, à Rennes, alors qu’ils préparaient leur passage aux Trans Musicales. Depuis, les (désormais) trentenaires n’ont pas changé. Il n’y a rien de calibré chez Gwendoline. Mais est-ce que, comme ils le chantaient sur Chevalier Ricard (ce titre !), ils en ont toujours rien à foutre ?

Article réservé aux abonnés. Pourquoi pas vous ?

Vous êtes abonné·e ? .

Un autre long format ?