QUI ?
James Page

OÙ ?
Londres, Angleterre

QUOI ?
Originaire de St. Ives dans le Cambridgeshire, James Page débarque à Londres à l’âge de vingt ans pour baigner dans le climat d’effervescence culturelle de la capitale anglaise. Après s’être produit sous sa vraie identité pendant plusieurs années, il adopte finalement le pseudonyme de Sivu – transcription finnoise de son propre nom – au moment de donner une nouvelle dimension à sa musique. Téléconseiller dans un centre d’appel le jour, il arpente les couloirs des studios d’enregistrement en dehors de ses heures de travail pour filer des coups de mains aux musiciens en mal d’inspiration. C’est dans cet état d’esprit que Sivu rencontre Charlie Andrew – l’homme derrière l’album An Awesome Wave (2012) d’Alt-J –, qui deviendra par la suite son producteur attitré. De leur collaboration naît en 2013 le single inaugural Better Man Than He suivi la même année par deux autres maxis qui reflètent son obsession pour des compositeurs fantaisistes comme Beck ou Björk.

SIGNES PARTICULIERS
Outre son association avec le producteur suscité, James Page a su s’entourer de talents singuliers pour bâtir un univers à sa mesure. S’il a fait appel à son ami d’enfance Adam Powell pour la réalisation de ses différentes vidéos, on a pu l’apercevoir convoler en justes noces musicales avec la jeune folkeuse Marika Hackman, s’acoquiner sur scène avec London Grammar et se faire remixer par le talentueux Pedestrian.



FUTUR CONDITIONNEL
Après avoir confié la parution de ses morceaux aux petites structures ASL et Third Rock Recordings, Sivu s’est vu proposer un deal par la major Atlantic, qui s’occupe de publier un premier album ce 13 octobre (en écoute intégrale juste au-dessus). Enregistrées à Brixton (Iguana Studio) durant l’hiver, ces nouvelles compositions dévoilent une autre facette du bonhomme, plus sombre et introspective. Avec l’appui indispensable du fidèle Charlie Andrew, Sivu avait mis en boîte une vingtaine de chansons (pour n’en retenir que onze au final) qui oscillent entre le lyrisme boisé de la ballade Over & Over et l’électronique diffuse de ses dernières sorties.

TUBE ABSOLU
Si Sivu hésite parfois entre l’éloquence des potentiels tubes radiophoniques (I Lost Myself, Bodies) et la plénitude des chansons au charme délicat et naturel (Over & Over, Better Man Than He), on opte pour la deuxième catégorie. Parmi les morceaux downtempo et accroche-cœur de sa discographie, Communicate est celui qui tient le haut du pavé. Un titre aussi subtil dans son intention que précieux dans son orchestration, voletant autour du timbre de son maître d’œuvre, proche de celui de Conor Oberst (Bright Eyes).

POTENTIEL COMMERCIAL
Le clip de Better Man Than He, où James Page chante dans un caisson IRM, a dépassé la barre des 500 000 vues sur YouTube. Maintenant que notre homme est épaulé par les technico-commerciaux de sa nouvelle maison de disques, tout devrait marcher comme sur des roulettes. Ainsi, même si on le voit mal côtoyer Phil Collins ou reprendre Bon Iver pour vendre sa soupe comme Birdy, Sivu pourrait bien bénéficier d’un joli succès en 2014 à l’instar de ses copains London Grammar l’an passé.

POTENTIEL AFFECTIF
On lui fait confiance pour laisser les refrains pompeux de côté et continuer à instiller de l’étrangeté dans sa musique afin que l’on chérisse ses rengaines encore longtemps.


Un autre long format ?