Drugdealer (Hiding in Plain Sight) bannière
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© Andrea Adolphy

Michael Collins, leader du projet Drugdealer, reste surpris d’être devenu musicien après un parcours de vie qui ne l’y prédestinait pas. Son troisième album, "Hiding in Plain Sight", est très influencé par la soul.

2009. Après avoir traversé l’Amérique en trains de marchandises à la recherche de l’expérience d’une vie, sur les traces – sans le savoir – de Robert Johnson et autres bluesmen, la musique tombe sur Michael Collins. Sans intérêt spontané, sans formation, celui qui se rêvait réalisateur de films entame une carrière musicale par mimétisme. Comme nombre de ses amis devenus musiciens, il travaille tour à tour sur les projets Salvia Plath, RUN DMT et Silk Rhodes. Il continue inlassablement de voyager pour récolter suffisamment d’histoires et de matériel, tout en parvenant à garder un pied à Los Angeles pour composer et travailler avec Ariel Pink ou Weyes Blood. Il atteint des sommets avec son projet Drugdealer. Un premier album, The End of Comedy sorti sans grande attente en 2016, dévoile un beau mélimélo de ballades au piano, de folk, de rock psychédélique et se voit reconnu par la critique. Ce 28 octobre, sort Hiding in Plain Sight, troisième album pour lequel il s’est entouré d’une quarantaine de musiciens. Il nous offre ici son témoignage sur l’influence d’une période que nous avons tous connue : une pandémie qui lui a valu d'arrêter les voyages et l’a forcé à chercher en lui l’inspiration. En résulte son plus bel effort, étoffé, empli de soul, un genre auquel il ne s’était encore jamais attaqué.

Quel est ton premier souvenir de musique ?

Il vient de mes parents. On allait chaque été dans une petite cabane dans le Maine. Et ils ne passaient que les disques de Jackson Browne, Fleetwood Mac et Howard King, tout le temps, quoi qu'il arrive, encore et encore. Ces disques sont restés gravés dans ma mémoire. Longtemps, je n'ai jamais eu de relation personnelle avec la musique, même au lycée. Et ce n'est que lorsque j'ai atteint l'âge adulte, vers 20 ans, que j'ai découvert, en commençant à en faire, que je pouvais m'y intéresser sérieusement. Je n'avais pas, avec la musique, la relation que les autres autour de moi avaient, une relation faite d’obsession, de passion, d’absence de normalité.

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