Quand une rupture amoureuse accouche de deux des albums américains les plus marquants de ces dernières années, difficile de ne pas s’en réjouir. Un an après le "Manning Fireworks" de son ex MJ Lenderman, Karly Hartzman, tête pensante de Wednesday, signe avec "Bleeds" un nouveau monument de grunge-shoegaze-country.
Moi, il y a environ un an – retranscription forcément approximative – : «QUOI ? MJ Lenderman et Karly Hartzman ne sont plus ensemble ? Mais comment vais-je faire pour vivre maintenant ? C’était vraiment le couple parfait…». Moi, il y a une quarantaine de minutes : «Finalement, cette rupture n’était peut-être pas une si mauvaise idée». Il faut dire qu’elle nous aura offert Manning Fireworks (2024), album qui, selon les mots d’un New-Yorkais croisé devant le Pop Up du Label, a fait bondir les prix des concerts de MJ Lenderman de 15 à 75 dollars. Mais aussi Bleeds, quatrième album «canon» de Wednesday, deux ans après un Rat Saw God qui m’avait littéralement bluffé – et qui m’a surtout fait tomber amoureux, au-delà de la musique d’Hartzman, d’un pan entier du shoegaze