Quinze ans de silence discographique, et Stereolab revient sans avoir perdu une once de sa magie. Le groupe le plus français de Londres signe un album aussi politique que mélodique, aussi rêveur que lucide. "Instant Holograms on Metal Films" réactive cette machine pop rétrofuturiste qu'on croyait à jamais éteinte.
La courte introduction instrumentale, un entrelacs de synthés vintage, équivalant sonique d’une balise GPS, nous informe que nous sommes arrivés à destination : à savoir dans le nouvel album de Stereolab, qui s’étaient absentés sur disque quinze années durant (leur dernier, Not Music, a paru en 2010). Et nous reviennent, en leurs coutumières voûtes constellées et sans âge, leurs habituelles terres variables, entre gris buildings et horizons plombés d’un Berlin seventies et l’arc-en-ciel de cocktails exotiques, servis dans un club lounge où tout s’allège, lévite. Bref, Stereolab, dans les contradictions qui caractérisèrent le groupe franco-britannique dès le début des années 1990, et fondèrent sa sonorité unique, au croisement du rétrofuturisme et de l’easy listening – du krautrock mûri aux Tropiques. Des courants
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