QUI ?
Joe Agius (chant, guitare)
Jarrod Mahon (guitare, chant)
Aimon Clark (basse)
Gabe Webster (batterie)

OÙ ?
Brisbane (Australie)

QUOI ?
Le jackpot en cochant deux numéros et demi. À l’origine, Joe Agius s’ébroue au sein de Rinse, une formation pop shoegaze – original, non ? “J’ai rencontré Jarrod lors d’un tremplin rock auquel participaient nos formations respectives. Nous nous sommes bien entendus et avons commencé à répéter ensemble sans aucune ambition”, nous confie-t-il. Sans ambition mais avec une idée derrière la tête : “Signer une chanson et sa vidéo en une nuit chaque semaine et les balancer sur le Web.” Les choses auraient pu s’arrêter là si ces bouteilles à la mer n’étaient pas arrivées sur les rivages de Rough Trade, qui contacte de suite les deux gandins. “Là, il nous fallait un vrai groupe. Le bassiste Aimon était un copain de lycée et nous jouions tous les deux dans Rinse. Quant au batteur, Gabe, il jouait dans Gung Ho. C’était le type idéal. Les affaires s’enchaînent et The Creases sillonne la Grande-Bretagne en compagnie de Jake Bugg et Franz Ferdinand. Pas exactement des petites salles donc, mais Joe n’évoque aucune angoisse à ce sujet. Le flegme australien ?

DERNIÈRE SORTIE
C’est aussi la seule, un 45 tours paru en novembre et réunissant I Won’t Wait et Fun To Lose, deux chansons pétaradantes, limpides et addictives, héritières de Jonathan Richman, The Feelies et The Strokes. Guitare désaccordée, chant traînant et chœurs discrets, on comprend immédiatement pourquoi l’équipe de Rough Trade s’est ruée sur le téléphone.

TUBE ABSOLU
La face B Fun To Lose. Un intitulé aussi cliché que parfait, une chanson entendue mille fois mais que des millions ont tenté d’écrire en vain. D’une simplicité absolue, ce morceau est la botte secrète idéale lors d’un blind-test : faites croire que vous avez mis la main sur la (très attendue) réédition deluxe d’Is This It (2001) de The Strokes, et à vous la victoire.

FUTUR CONDITIONNEL
Ces faux branleurs et vrais bosseurs assurent posséder un paquet de compositions. “Notre premier EP, soit cinq titres, devrait paraître en avril ou mai (ndlr. Gradient EP paraîtra finalement le 25 juillet via Liberation Music). Nous sommes déjà au turbin sur l’album. Les chansons évoquent le fait de vieillir, l’amour et ses chagrins, l’amitié, les erreurs, les regrets et les espoirs.” Un classicisme qui a fait ses preuves, mais Joe précise que les nouveaux titres sont “assez différents d’I Won’t Wait. Ça reste pop mais avec un mélange de post-punk, de garage et de shoegazing”. Pas de quoi s’inquiéter même si ce genre d’influences demeure banal ces temps-ci… Soudain, malgré tout, une angoisse : et si ce merveilleux single ne tenait que de l’heureux accident ?


Un autre long format ?