QUI ?
Liza Calypso (chant)
Marie-So Calypso (chant)
Alexis Calypso (guitare)
Boris Calypso (synthétiseurs et boîte à rythmes)
Thibaut Calypso (xylophone)

OÙ ?
Paris (France)

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QUOI ?
Les îles du Pacifique en trois stations de métro. Courant 2012, Alexis, ex-guitariste du quatuor surf The Cavaliers, nourrit des envies de simplicité, souhaitant “faire de la musique sans une tonne de matériel, sans répéter dans des locaux coûteux et surtout sans louer un camion chez ADA pour une date sur Paris”. Avec Boris, un féru d’instruments analogiques et de disco noirâtre au sein de Club Passion, naissent quelques miniatures sans plan précis si ce n’est celui de “mélanger la surf music, l’exotica et tout l’imaginaire lounge fifties à celui du groove analogique et froid de l’italo-disco des eighties”. Les choses prennent plus d’ampleur lorsque Liza (ex-This Is Pop) et Marie-So (chanteuse de The Suppressives) rejoignent le tandem. Enfin, Thibaut débarque armé d’un antique xylophone. La bande improvise, et si l’exotica et le son typiquement surf sont présents, l’italo-disco a disparu – ou alors il apparaît de biais dans ces chansons aux faux airs de bandes-son de gialli imaginaires (la comptine vénéneuse Un Secret, la ballade sanguine The Wicker Boat). Les chants de cette pop faussement légère sont noyés dans l’écho et la guitare dans la réverb’ puisque selon Liza, “Alexis entretient une relation mystique avec sa réverb’ à lampes Fender 63”. Calypso avance à tâtons, puise son inspiration du côté “du cinéma et des mythologies” et se reconnaît un totem avec Eden’s Island (1960) d’Eden Ahbez. Cette œuvre exotica fut l’une “des découvertes les plus marquantes pour nous”, conclut Alexis.

DERNIÈRE SORTIE
En février dernier, le label artisanal Gone With The Weed publie The Calypso Tape, quatre titres ensoleillés mais nimbés de mystère. Ces bandes analogiques sont disponibles sur Bandcamp pour le pauvre hère privé de magnétophone.

TUBE ABSOLU
On sort le crayon de papier pour réparer cette fichue cassette et réécouter encore et encore Fauve, ritournelle imparable armée d’un refrain à l’immédiateté déconcertante à entonner en chœur. On attend que le quintette donne une seconde chance à l’extrait Summer Lies, porté par un son de guitare claire, une rythmique renvoyant autant à Hawaii qu’aux girl groups et un autre refrain à chanter à tue-tête.

FUTUR CONDITIONNEL
En termes de concerts, Calypso franchit enfin le périphérique et évoque rayon sortie la parution dans l’année d’un 45 tours partagé avec des voisins de label, Forever Pavot. Aucun album en vue pour l’instant. À l’image de sa musique alanguie et à la coule, le groupe sait prendre le temps.

Un autre long format ?