En 2006, cinq ans après une séparation officielle, The Afghan Whigs se retrouve en studio le temps d’enregistrer deux titres inédits pour la rétrospective Unbreakable (2007). À ceux qui fantasmaient une reformation, Greg Dulli était à l’époque catégorique, c’était niet. Rebelote en 2012 quand le groupe accepte l’invitation du festival ATP et part même en tournée. Lorsqu’on l’interrogeait alors sur l’éventualité d’un nouvel album, la réponse était toujours négative. Do To The Beast (2014) vient donc prouver que ces bougres-là n’ont aucune parole. [Interview Sylvain Collin – Photographie Piper Ferguson].

À la grande époque, Greg Dulli avait probablement une femme dans chaque port. Aujourd’hui, il lui reste encore des amis dans toutes les grandes villes du monde, de Rome à Los Angeles. À peine arrivé en France, il nous raconte avoir discuté avec l’un d’entre eux jusqu’au bout de la nuit, arrosant sans doute les retrouvailles comme il sait le faire. “Pas tant que ça… J’ai un peu levé le pied là-dessus”, précise-t-il. Néanmoins, le bonhomme paraît exténué. Il a ôté ses grosses lunettes de soleil et, tapi dans le petit salon obscur d’un hôtel parisien, il sirote des litres d’eau pétillante. Greg Dulli nous parle lentement et choisit des phrases courtes afin de rester cohérent et intelligible. S’il reste affable et volubile, le contraste est de taille avec l’homme que nous avions rencontré en 1998 pour la sortie de l’ultime album de The Afghan Whigs avant la séparation, 1965. Il fumait alors cigarette sur cigarette et était jovial. Il avait de quoi être enthousiaste, 1965 est un disque fantastique, rempli de sueur, de rock fielleux, de soul cuivrée et de soleil louisianais. Greg Dulli y est une fois de plus impeccable d’élégance et de charisme. Avec malice et sans fausse modestie, il confie dans le livre Gentlemen (2008) de Bob Gendron : “J’aime bien le gars qui chante sur ce disque. Ce type est cool.”

Malheureusement, 1965 n’a toujours pas reçu la place qu’il mérite dans l’histoire du rock, et les précédents efforts de The Afghan Whigs non plus d’ailleurs. Congregation (1992) est pourtant l’un des plus intenses LP jamais sortis par Sub Pop tandis que le complexe et tourmenté Black Love (1996), pour qui Dulli a une tendresse particulière, fut un échec commercial désolant. Il n’y a guère que Gentlemen (1993) qui a su se tailler un succès honorable. Un succès d’estime, au moins (inspirant notamment l’écriture du livre précité). Après tant de prouesses discographiques, la nouvelle de la séparation en 2001 fut d’autant plus difficile à accepter. On ne pouvait que contempler le gâchis et se consoler avec ces belles et cruelles chansons. Par la suite, le songwriting de Greg Dulli s’est encore affiné. Son projet solo The Twilight Singers apparaît plus versatile ; il y flirte avec l’électronique (un premier album produit par Fila Brazillia), la soul, le jazz, et nous rappelle souvent de très bons souvenirs. The Afghan Whigs semblait donc appartenir aux seules années 90 avant que son leader et ses compagnons, Rick McCollum (guitare) et John Curley (basse), ne décident de remettre le couvert sur la scène du festival anglais All Tomorrow’s Parties en 2012 pour palier la défection de Guided By Voices. La seconde (et véritable) renaissance, on la doit à Usher l’année dernière. Le chanteur R&B recrute les Whigs pour l’accompagner sur la scène du festival SXSW à Austin. On feint de s’étonner, mais dans le fond, Dulli et Curley ne pouvaient rêver mieux pour se remettre en selle. Ils ont toujours révéré la soul, en imprégnant leurs propres compositions. L’intro d’Algiers ? Piquée à Be My Baby de The Ronettes. Debonair ? “La basse de I Want You Back des Jackson 5 mélangée au thème de Twin Peaks.” My Curse et When We Two Parted ? “Ce sont nos interprétations des classiques soul que nous avons repris sur le EP Uptown Avondale (1992). Ce maxi de reprises constitue le schéma qui nous a servi de base pour l’album Gentlemen. C’est sur le même principe que nous avons repris l’an passé Lovecrimes de Frank Ocean et See And Don’t See de Marie Queenie Lyons. On a même enregistré une version d’Every Little Thing She Does Is Magic de Police, tu reconnaîtrais à peine l’original.”

Les compositions signées des Supremes, Al Green ou Percy Sledge servent donc de mode d’emploi à la musique des Whigs. Empreints de mélancolie voire de désespoir, ces classiques pop des 60’s s’écoutaient alors avec une certaine distance. Ce détachement langoureux, il est parfois salutaire de l’appliquer aux intenses mélopées et aux textes tragiques de Dulli dont la noirceur romantique est souvent accablante. Le nouvel album Do To The Beast ne déroge pas à la règle. Difficile de croire qu’il ait été écrit au soleil, pourtant, l’ironie du sort se charge de nous le rappeler dès l’annonce non préméditée de sa sortie qui s’est faite par surprise en janvier dernier depuis les bords d’un parcours de golf de Los Angeles – eh oui, les anciennes gloires de Sub Pop s’embourgeoisent (il paraît même que Buzz Osborne des Melvins est un golfeur appliqué et toujours de bon conseil). Ainsi, ce jour-là, au club house, l’acteur Bob Odenkirk (qui joue l’avocat véreux Saul Goodman dans la série américaine Breaking Bad) est présenté à Greg Dulli qui lui confie avoir tout juste bouclé un nouveau disque de The Afghan Whigs. Après un selfie en compagnie de son chanteur préféré – en polo de golf, sourire narquois à la Saul de rigueur –, Bob poste la photo et publie avant tout le monde la nouvelle sur les réseaux sociaux. Les fans sont au jus et aux anges, mais pas sûr que la maison de disques ait rigolé.

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Greg, quelles furent les vraies raisons de votre séparation en 2001 ?
Greg Dulli : À l’époque, je m’apprêtais à lancer un nouveau projet dans un style de musique différent de ce que nous faisions avec The Afghan Whigs. J’étais prêt à m’investir dans les deux groupes mais John allait avoir un bébé et ne pouvait plus partir en tournée. Quant à Rick… (Après une longue pause, il reprend prudemment.) Disons qu’à cette période, il avait des difficultés à se rendre au studio. En vérité, il était devenu ingérable. Bref, c’était le moment d’arrêter.

À cette époque-là, prépariez-vous malgré tout le disque suivant ?
J’avais commencé, oui, notamment une démo qui est devenue plus tard la chanson Magazine. Pour le reste, je me sentais bien seul dans le processus de composition, alors j’ai dit aux autres que j’allais plutôt me consacrer à mes propres projets.

On retrouve Magazine ainsi que l’autre excellent inédit I’m A Soldier sur Unbreakable (A Retrospective 1990-2006) (2007). Qui a eu l’idée de cette compilation ?
C’est le label Rhino qui nous l’a proposée. Plus jeune, j’avais travaillé pour leur magasin de disques et j’avais conservé de bonnes relations avec eux. Rhino étant un excellent label, en particulier en ce qui concerne les rééditions, nous sommes contents d’avoir eu cette opportunité.

Ces deux titres que vous avez enregistrés pour l’occasion sont différents du reste de votre répertoire. Proviennent-ils des mêmes sessions ?
Non, j’ai écrit I’m A Soldier sur place à Memphis en une seule journée. Rhino nous avait envoyés là-bas pour enregistrer mais il ne se passait pas grand-chose, personne ne proposait rien. Un soir, je suis rentré chez Jeff Powell (ndlr. ingénieur au studio Ardent) où je séjournais alors, je me suis mis à son piano et j’ai posé une suite d’accords. Susan Marshall m’a aidé pour la mélodie et la mise en forme.

I’m A Soldier aurait eu sa place sur 1965.
Oui, il est vraiment cool, avec un côté très sixties.

The Afghan Whigs s’est donc reformé une première fois en studio en vue de cette compile. Comment était l’ambiance entre vous ?
Étrange… (Pause.) Il y avait toujours des dissensions entre nous, rien n’avait changé, en mal comme en bien. Les relations entre John et moi ont toujours été solides, nous étions colocataires et jouions déjà ensemble quand nous avions vingt ans. Nous avons monté un premier groupe appelé The Black Republicans puis j’ai déménagé en Arizona, et en revenant à Cincinnati, nous avons formé The Afghan Whigs. John a ramené Rick, et Steve Earle nous a rejoints. Voilà pour la composition originelle du groupe. La genèse de l’aventure, c’est John et moi qui l’avons dessinée.

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Comment en viens-tu à remettre définitivement The Afghan Whigs en marche ?
En 2010, je me suis lancé dans une tournée solo acoustique au cours de laquelle John a joué avec moi sur quelques dates. C’était la première fois depuis très longtemps que nous tournions ensemble. Ça s’est révélé plutôt fun.

Durant cette tournée, l’un ou l’autre a-t-il évoqué une reformation ?
J’y ai pensé brièvement mais nous n’en avions pas parlé. Plus tard, John m’a avoué que ça lui avait aussi traversé l’esprit à ce moment-là. Par la suite, nous avons accepté l’invitation de Barry Hogan du festival ATP en 2012 et avons enchaîné sur une poignée de concerts. De la même manière, pendant cette tournée, nous n’avons pas évoqué une seule fois la possibilité d’enregistrer un nouveau disque, d’autant plus que nous savions que Rick serait constamment… absent. C’est vraiment l’expérience avec Usher qui a servi de déclencheur en nous ouvrant les yeux. Nous avons réalisé que tout pouvait s’enchaîner rapidement et assez simplement lorsque Rick n’était pas de la partie. Comme dit l’expression, il était l’arbre qui cache la forêt.

Pourtant, Rick McCollum vous accompagnait pendant la tournée.
Il était là mais nous avions embauché un autre guitariste pour le seconder. Nous étions obligés de le faire car il était incapable de tenir sur la longueur en raison de problèmes personnels.
 
Revenons un instant sur le disque rétrospectif Unbreakable. Pourquoi n’y trouve-t-on aucun titre de votre premier album Big Top Halloween (1988) ?
Parce qu’il est horrible ! Mon Dieu, il est vraiment tout pourri.

C’est loin d’être un chef-d’œuvre mais il y avait bien un ou deux extraits à remettre en avant, non ?
Non, même pas, je te jure.

Le deuxième LP Up In It (1990) a davantage la cote, c’est pourtant un disque assez inégal.
Je suis entièrement d’accord avec toi.
 
Contrairement aux efforts suivants, il sonne aujourd’hui très daté. Sub Pop exerçait-il une pression quelconque pour que The Afghan Whigs sonne comme les autres fers de lance du label ?
Oui.

Le choix d’enrôler Jack Endino pour produire Up In It vous a-t-il été imposé ?
J’aime beaucoup Jack, nous ne l’avions pas choisi mais c’est un bon producteur. Il nous a rapidement fait comprendre que tout ce qui ne relèverait pas du hard rock ou des guitares distordues ne serait pas retenu par Sub Pop. Or j’aime plein de styles de chansons, qu’elles soient douces, dynamiques, folk, rhythm’n’blues, sans oublier les grands standards américains. Bref, nous avons publié Up In It puis deux singles, et au moment d’enregistrer le long format suivant Congregation, j’ai prévenu les gars que j’allais m’occuper de tout, avec des compositions lentes, du hip hop, de la country, etc. Nous ne nous interdisions plus rien et c’est à partir de cet instant-là que nous sommes réellement devenus The Afghan Whigs. J’ai acquis de l’assurance et j’ai eu le cran d’expérimenter de nouvelles choses, comme on peut l’entendre sur les sorties Uptown Avondale et Gentlemen.

Votre rythme de travail s’intensifie considérablement au début des années 90, vous composez et tournez beaucoup en 1991 et 1992. Est-ce pour cela que vous partez enregistrer le LP Gentlemen à Memphis, à l’écart de la frénésie médiatique du grunge ?
Oui, il y a de ça, mais c’est en premier lieu le studio Ardent qui motive mon envie d’enregistrer là-bas. Un soir, Jody Stephens, le batteur de Big Star, assiste à l’un de nos concerts à Los Angeles. Il nous invite à lui rendre visite à Ardent où il travaille. Une fois sur place, il nous propose un bon prix pour enregistrer. C’était extraordinaire, ce type est l’un de mes héros, je suis un immense fan de Big Star et c’est dans ce studio fondé par leur producteur John Fry que le groupe a enregistré ses chefs-d’œuvre. Nous étions encore sur la route à ce moment-là mais nous composions sans cesse et testions les nouvelles chansons sur scène. J’ai écrit Be Sweet ici à Paris ; What Jail Is Like à San Sebastian ; Gentlemen à Tampa ; Debonair à Minneapolis… En arrivant à Memphis, l’album était déjà pratiquement écrit.

Après 1993, vous ralentissez un peu le rythme.
Tiens, nous en parlions justement l’autre jour avec John. Nous avions réalisé trois disques en un an et demi (Congregation, Uptown Avondale et Gentlemen). Après avoir enchaîné ces trois gros morceaux, il nous fallait faire une longue pause. Nous avons dit bye bye à Steve Earle et j’ai déménagé à Seattle. J’étais alors exténué. J’ai acheté une maison là-bas et je m’y suis remis tout doucement.

Pour Black Love qui sort en 1996, tu préfères enregistrer près de chez toi.
On a enregistré au studio Bear Creek dans l’État de Washington, c’est un endroit tranquille et très beau. Mais pour le mixage, nous sommes retournés à Memphis. Black Love est une collection étrange qui a eu la malchance de paraître au moment où Elektra fusionnait avec deux autres labels et devenait une grosse entreprise. La personne qui s’occupait de nous est partie et c’est devenu n’importe quoi. Pour nous barrer, nous avons dû aller devant les tribunaux.

Signez-vous avec Columbia dans la foulée ?
Non, pas exactement. J’ai d’abord financé l’enregistrement de 1965 moi-même puis j’ai cherché une maison de disques intéressée pour le lui revendre.
 
Ça a dû être facile de trouver un label pour un disque déjà enregistré.
Disons que les négociations sont différentes, c’est forcément plus accrocheur. Il y avait pas mal de monde intéressé, mais à l’époque, c’était déjà le bordel au sein du groupe. J’étais rongé par la frustration et j’avais hâte de lancer The Twilight Singers en réaction à tout ça.

FAN DE
Tu as trouvé un nouvel élan en Louisiane, La Nouvelle-Orléans semble avoir littéralement transfiguré ta musique. Qu’est-ce qui t’a précisément attiré et retenu là-bas ?
Je suis fou amoureux de cette ville. La première fois que j’y suis allé dans les années 80, c’était après m’être entiché d’une fille du Kentucky qui vivait là-bas. ça fait aujourd’hui vingt-cinq ans que je traîne souvent à La Nouvelle-Orléans, et quinze ans que j’y ai un appartement. Je m’y sens chez moi. Depuis mes dix-huit ans, j’ai vécu dans de nombreuses villes, errant entre Cincinnati, Chicago, Minneapolis, New York, Seattle, Phoenix, etc. Une fois que je me suis installé parallèlement à Los Angeles et à La Nouvelle-Orléans, j’ai trouvé la paix. Je ne me sens plus obligé de fuir, j’ai trouvé deux lieux où je suis heureux et je suis devenu une personne beaucoup plus calme. C’est comme avoir deux épouses… La Nouvelle-Orléans est une ville très inspirante, je me sens créatif lorsque j’y suis, j’écris quasi exclusivement là-bas. Depuis 1965, pratiquement toutes mes chansons y ont été composées.

Pendant la phase d’écriture, fais-tu une différence entre une idée destinée à un groupe plutôt qu’à un autre ?
Je ne me pose pas ce genre de questions, je travaille davantage dans l’instant.

Tu ne laisses jamais des morceaux de côté ?
Rarement. Quand j’ai composé Lost In The Woods, un extrait de notre nouvel album Do To The Beast, j’ai buté à un moment, mais j’ai eu l’idée de ressortir des cartons une partie plutôt sombre pour l’incorporer au reste. (Il chantonne.) J’aimais beaucoup ce bout de mélodie mais je n’avais jamais réussi à en tirer quelque chose, et soudainement, tout s’assemblait parfaitement. J’ai écrit Lost In The Woods à Bogalusa, en Louisiane, dans les bois (d’où l’intitulé, tu auras pigé).
 
Sur Do To The Beast, comment es-tu parvenu à conserver un son homogène malgré les différents guitaristes qui se sont succédé pendant l’enregistrement ?
Déjà, je joue sur tout le disque. Ensuite, Dave Rosser a participé à la tournée de 2012, il connaît bien les lieux. Quant à Jon Skibic, il fut le premier guitariste de The Twilight Singers alors il sait aussi de quoi il en retourne. Le quatrième, c’est Mark McGuire, qui est un gros fan des Whigs. J’ai rencontré chacun de ces musiciens parce qu’ils aimaient beaucoup The Afghan Whigs, et nous sommes les quatre principaux guitaristes du lot. Je ne veux pas minimiser la contribution des autres parce qu’ils jouent tous parfaitement, mais Dave Catching, Johnny “Natural” Najera, Alain Johannes et Clay Tarver ne sont invités que sur un seul titre.

Tu produis tes albums depuis près de vingt ans. Par plaisir ou par nécessité ?
Au début, c’était pour garder le contrôle sur cette phase importante du processus créatif. Aujourd’hui, ça ne me viendrait pas à l’idée de déléguer la production. Je dois avouer que Do To The Beast représente ma meilleure expérience en la matière. Tout le monde était brillant, talentueux et prêt à donner le meilleur. Le boulot le plus facile que j’aie jamais eu dans le domaine.

Ne trouves-tu pas que la musique de The Twilight Singers ressemble de plus en plus à celle de The Afghan Whigs au fil du temps ?
Tout à fait. (Sourire.)
 
À l’inverse, sur Do To The Beast, on peut déceler l’influence évidente de The Twilight Singers. Je pense à Can Rova et sa coda electro, aux percussions d’I Am Fire ou à Lost In The Woods, avec son piano lancinant et la partie de violoncelle bizarre. C’est une chanson fantastique qui se mue en pièce extrêmement étrange, quasiment expérimentale.
Lost In The Woods est ma préférée de l’album. Quand tu y regardes de plus près, les titres Crime Scene et Faded sur le LP Black Love auraient pu être des compositions de The Twilight Singers. Je les considère d’ailleurs comme les géniteurs de ce que je fais avec cet autre projet. Pas mal des éléments étrennés sur Black Love ont été développés par la suite : les chœurs, les cordes et les orgues. Récemment, j’ai eu une révélation, je me suis rendu compte que le morceau On The Corner (ndlr. présent sur l’effort Dynamite Steps de The Twilight Singers, 2011) était en fait une chanson de The Afghan Whigs. Si bien que nous l’avons repris sur scène avec Usher – d’une certaine manière, c’était la dernière pièce d’un seul et même puzzle. Tu sais, les limites entre les deux aventures ne sont pas aussi évidentes que j’ai pu moi-même le penser.

Un autre long format ?