Natalie Prass, The Saxophones, Pampa Folks… Ca sort aujourd’hui et Magic aime

NATALIE PRASS – The Future and The Past (ATO Records / [PIAS])

Peu de points communs entre le premier album éponyme de Natalie Prass et The Future And The Past. Elle est loin, la jeune fille diaphane de 2015. Ce deuxième album est plus beaucoup plus engagé, ouvertement féministe, doté d’une rythmique que ne renieraient pas Chaka Khan ou Rick James, maîtres du funk old school. 

THE SAXOPHONES – Songs Of The Saxophones (Full Time Hobby/[PIAS])

Avec leur premier album Songs of the Saxophones, The Saxophones confirme son étonnante capacité à mettre en musique la mélancolie de façon si belle qu’on aurait presque envie de s’y noyer. Sans prétention, la voix étouffée d’Alexi Erenkov, mêlée aux percussions tranquilles d’AlisonAlderdice, créent une atmosphère aussi douce que les conditions de création de l’album, composé et enregistré entre San Francisco et Portland.

WARMDUSCHER – Whale City (Differ-Ant/The Leaf Label)

Warmduscher, c’est le résultat d’un croisement déjanté entre des membres de Fat White Family, Paranoid London, Insecure Men et Childhood. Produit par Dan Carey (Hot Chip, Franz Ferdinand) Whale City est le deuxième album de cette équipée sauvage. Il va du garage punk au krautrock, en passant par l’electronica halluciné de Paranoid London.

PAMPA FOLKS – South By West (Tipee Records)

Le désir d’ailleurs des Français de Pampa Folks continue. Après son très réussi EP, Golden Gates, paru en janvier dernier, le groupe va, pour son premier album intitulé South By West, encore piocher des deux bords de l’Atlantique, entre Ennio Morricone et les Beatles. 

SEABUCKTHORN – A House With Too Much Life (Bookmaker Records / La Cordillère)

Des paysages montagneux des Alpes, des voyages en terres exotiques et lointaines, la chaleur d’un «poêle à bois tournant à plein régime» pendant l’enregistrement… Dans son neuvième album instrumental, Seabuckthorn – le nom de scène du britannique Andy Cartwright – évoque des images riches de sens avec un son pourtant minimaliste.

NEKO CASE – Hell On (Anti Records)

Cinq ans que Neko Case n’avait rien sorti sous son seul nom. Hell On permet à Neko Case d’aller au bout de son idée fixe depuis les années 90 : mêler l’énergie primitive du blues de Hank Williams à la fraîcheur punk, tisser un lien entre Neil Young et des textures brumeuses à la Twin Peaks. 

MAXENCE CYRIN – Novö Piano Live (Enchanté Records)

Le pianiste est devenu maître dans l’art de s’approprier les classiques pop. En revisitant des titres tels que Hyperballad de Bjork, l’artiste créé un pont entre les genres. Cet album est une version live de son dernier opus studio sorti en 2015

ONEOHTRIX POINT NEVER – Age Of (Warp)

Daniel Lopatin, l’homme derrière Oneohtrix Point Never, considère que «la musique est intrinsèquement l’histoire de la musique». Voilà la clé pour aborder the Age Of. Ce onzième et excellent album s’ouvre sur des clavecins baroques sortis de chez Bach et s’achève dans les échos jazz de la bien nommée Last Known Image of a Song. Mais avant d’être un penseur, OPN est un artiste avec ses codes. 

AN EAGLE IN YOU MIND – Miraculous Weapons

Le duo lyonnais est de retour avec son deuxième album Miraculous Weapons. Avec ses mélodies expérimentales, son rock acoustique et sa folk abstraite, cet album rappelle également la musique des années 70 et les envolées psychédéliques.

JULIANA DAUGHERTY – Light (Western Vinyl / Differ-Ant)

Comme Angel Olsen avant elle, l’Américaine Juliana Daugherty esquive les pièges qui pourraient la ranger anonymement dans l’offre pléthorique des jeunes compositrices prometteuses. Light est un magistral objet sonore d’une sobriété et d’une maturité rares, qui rappellera les débuts d’une Chan Marshall, mais qui sait aussi glisser vers un classicisme volontiers désuet à la Joni Mitchell.