QUI ?
Thomas “Tommy” Edwards (chant)
Ian Endfield (guitare)
Evans Kati (guitare)
Tom McClung (basse, guitare)
Joseph Manning (batterie)
Arthur Yates (claviers)
Bruce Yates (percussions, chœurs)

OÙ ?
Londres et Manchester, Angleterre


QUOI ?
Quand les trois quarts de WU LYF s’associent à des ex-Famy – obscure formation londonienne amie des Mancuniens depuis une tournée estivale commune – et des ex-Profondo – autre groupe inconnu de nos services –, impossible de deviner qu’aux ténèbres de WU LYF va succéder l’évidence funky disco hédoniste de Los Porcos, héritiers hilares et contagieux de l’esprit festif initial de !!! ou des Happy Mondays.

SIGNES PARTICULIERS
Le barbarisme du nom mi-espagnol mi-italien fait bien référence au dessin animé Porco Rosso (1992) de Hayao Miyazaki. Los Porcos est monté pour la troisième fois sur scène lors du dernier MIDI-Festival, quelques mois après ses débuts à Londres puis une prestation – pour le coup très yacht rock – dans le cadre du Grand Prix de Formule 1 à Monaco ! À Hyères, comme entre deux dates parisiennes à l’Espace B et au Silencio, les concerts de la bande coïncident souvent avec ceux de son bassiste rescapé de WU LYF Tom McClung, alias Francis Lung. Pour leur récente soirée du nouvel an au Petit Bain (Paris), les fins connaisseurs de La Blogothèque ont invité nos blousons blancs de satin siglés Los Porcos dans le dos, trop contents de se déhancher sur scène au son de leur propre morceau C.F.W..

FUTUR CONDITIONNEL
Sunshine/C.F.W., un premier maxi 45 tours en édition limitée avec une pochette minimaliste façon white label, enrichi en face B de deux remixes signés Whyt Lightning et Ménage À Trois, est devenu à la rentrée 2013 la première référence de Caledonia Records, label dédié à la cause de Los Porcos. Avec deux autres titres mis en ligne auparavant, Do You Wanna Live? et Jesus Luvs U Baby, la moitié du répertoire de Los Porcos est déjà accessible. Si des crédits d’édition partagés entre Universal et Sony laissent espérer une future distribution digne de ce nom, les sept Los Porcos estivaux n’étaient plus que six à Paris cet automne puisque Evans Kati, guitariste peut-être échaudé par le succès fugace de WU LYF, a repris ses études contre la promesse d’être présent au gré de son emploi du temps.

TUBE ABSOLU
Plutôt que Sunshine ou C.F.W., sorte d’inédit french touch de 1999 avec ses paroles en français (les frères Yates et Thomas Edwards ont grandi du côté de Saint-Tropez, “c’est la vie”), c’est Disco Gangster qui reste en tête grâce à son refrain imparable :“He’s a gangster/A gangster”, répété tel un mantra quasiment martial dans le contexte des gentils Porcos, peut-être pour exorciser quelque mauvaise expérience.

POTENTIEL COMMERCIAL
Le passé (passif ?) avec WU LYF, la stratégie persistante de brouiller les pistes vis-à-vis des médias et/ou des réseaux sociaux sans négliger le ressort essentiel du coût prohibitif de ce groupe d’une demi-douzaine de membres réticents à jouer le jeu des tournées assombrissent un tableau a priori idyllique. Los Porcos n’en fait qu’à sa tête (de lard).

POTENTIEL AFFECTIF
D’autant plus énorme qu’à l’ère du credo “tout pour la route” de l’industrie musicale, Los Porcos refuse le trop fameux “cochon qui s’en dédit”.

Un autre long format ?