Talitres bannière
Abonnés
Sean Bouchard | Photo © Dorian Pike

Sean Bouchard a créé le label Talitres en 2001. Depuis Bordeaux, et depuis plus de vingt ans, son label tourne grâce à sa passion et à ses bonnes intuitions. Rencontre, alors qu'il fait paraître "La Bonne Aventure" de Stéphane Milochevitch.

Le Français Stéphane Milochevitch, qui sort son album La Bonne Aventure cette semaine, fait partie des 56 artistes du catalogue, resserré et précieux, que le label Talitres compose depuis 2001. Sean Bouchard, créateur de cette maison qui nous a révélé Flotation Toy Warning, Emily Jane White ou Raoul Vignal, qui a importé The National, et qui a nourri la flamme d’Idaho, Swell ou The Apartments, nous raconte le sens et la permanence de son engagement et de sa passion.

Il y a un vieux compagnonnage entre Magic et Talitres. Nous attendions depuis longtemps la possibilité de proposer un hebdo spécial et nous l’avons saisie avec La Bonne Aventure qui paraît cette semaine. Que nous réserve le label pour les semaines à venir ?

Il y a bien sûr cet album de Stéphane Milochevitch, qu’on sort le 13 octobre, le premier sous son identité. Auparavant, il était Thousand, un nom un peu compliqué à travailler, peut-être trop commun. Se présenter comme Stéphane Milochevitch lui permet de mieux appréhender ce projet, qui est fondamentalement le sien. Peut-être aurions-nous dû prendre cette décision au moment du Tunnel végétal, en 2018. En tout cas nous y sommes. On va aussi sortir en novembre le projet de Feldup [prononcer «Fel-Dupe», ndlr]. On peut parler de grand écart, à tous points de vue. Ils n’ont pas du tout la même approche artistique. Stéphane aime passer du temps à composer. Si je caricature, je peux dire que c’est un parolier avant tout, qui ensuite ajoute de la musique à ses textes par un travail patient. Il est passé par des moments d’écriture en résidence, en tout cas assez solitaires, pour aboutir à un album très produit, avec Yann Arnaud aux manettes. Feldup a une approche totalement DIY. C’est le projet de Félix Dupuis. Nous l’avons signé il y a trois ans. C’était un Youtubeur aux 120 000 abonnés. Ils sont 1,2 million aujourd’hui. C’est un album singulier, qui résulte aussi d’un long processus, issu d’un traumatisme sur lequel je ne peux pas m’étendre mais qui l’a mobilisé durant deux bonnes années. Puis on va rééditer l’album Apart des Apartments en décembre. On y pensait depuis quelques années. Peter Milton Walsh a remis la main sur le master il y a un an, et nous allons éditer en vinyle ce disque qui date de 1997.

Article réservé aux abonnés. Pourquoi pas vous ?

Vous êtes abonné·e ? .

Un autre long format ?