13 albums à ne pas manquer pendant la torpeur de l’été

Le rythme des sorties d’albums ralentit considérablement cet été. Magic fait la vigie et vous a préparé la liste des sorties à guetter de près pour rafraîchir vos oreilles.

Giant Sand
Returns To Valley Of Rain (Fire Records) – 20/07

La petite histoire veut que le premier album de Giant Sand, Valley of Rain, ait été enregistré avec seulement 400 dollars en 1983. Howe Gelb a aujourd’hui décidé d’enregistrer de nouveau le premier disque de son groupe, trente ans plus tard et avec la même somme investie. Une bonne occasion de tester la pertinence de cet album de cowpunk remuant et atypique comme on les aime.

LWW
3PE (The Leaf Label) – 20/07

Luke Wyland, l’homme derrière LWW, est un artiste interdisciplinaire qui a surtout la capacité de penser hors de son propre cadre. C’est ce que démontre son nouveau projet expérimental, une musique incrémentale en réflexion sur la boucle, et qui prend à contre-pied celui qui connaissait la pop électronique produite avec son passionnant groupe AU.

 

Ty Segall & White Fence
Joy (Drag City) – 20/07

Les deux rois du garage californien ont enregistré, six ans après Hair, leur premier album ensemble, 15 titres qui font honneur à leur talent. C’est court, efficace, entrecoupé de respirations psychédéliques, et situé au croisement du blues-rock, du punk et du garage pur souche. What else ?

Pram – Across the Meridian
(Domino) – 20/07/18

Le groupe de Birmingham revient onze ans après son précédent album, et pourtant, il n’a rien perdu de son talent. Sa musique est toujours cérébrale, convoquant pop, krautrock, post-punk, jazz, B.O de film et library music. La grande qualité de ces alliages improbables ? C’est que ça ne vieillit pas.

 

Vinyl Williams – Opal
(Requiem pour un twister) – 20/07/18

Vinyl Williams, Lionel de son vrai nom, a le sens de la formule. Pour qualifier sa musique, il parle d’une “pop céleste“. Rien de moins. Dans le détail, le quatrième album de ce Californien se nourrit de bedroom pop et chill wave, le tout mâtiné d’un psychédélisme de bon aloi. Un voyage coloré ponctué de mélodies répétitives.

Deaf Wish – Lithium Zion
(Sub Pop) – 27/07/18

Le quatuor de Melbourne fondé en 2007 revient tout en puissance avec son cinquième album à ce jour. Si leur indie rock rageur s’abreuve moins à la source noise que par le passé, guitares tranchantes, disto à fond et solos ahurissants sont toujours au rendez-vous. Et c’est très bien ainsi.

Okonkolo – Cantos
(Big Crown Records- 27/07/18)

Le groupe du percussionniste et prêtre yoruba Abraham “Aby” Rodriguez dévoile son premier album. Neuf chansons hypnotiques qui nous introduisent à la santeria, la religion – polythéiste – de Cuba. La richesse de cette production atypique ? La rencontre de ces incantations séculières et d’un instrumentarium riche, ample et actuel.

 

Iggy Pop & Underworld – Teatime Dub Encounters
(Caroline International) – 27/07/18

Décidement l’Iguane n’a pas fini de surpendre. Après sa fantastique collaboration avec Oneothrix Point Never sur The Pure and the Damned pour la B.O. de Good Time, il s’associe avec le duo Underworld, grand nom de la musique électronique dance. Recommandé pour les nostalgiques et les modernes.

 

Astronauts etc. – Living in Symbol
(Company Records) – 27/07/18

Anthony Ferraro, l’homme derrière Astronauts etc., a peut-être déjà atteint vos oreilles, comme claviériste de Toro y Moi qui est maintenant producteur du premier album de son compagnon, Living in Symbol. Un beau recueil de chansons pop cotonneuses et accueillantes, idéales pour reluquer l’horizon sur l’océan.

The Beths – Future Hates Me
(Carpack Records) – 10/08/2018

Le premier album de ces Néo-Zélandais est gorgé de soleil. De quoi prolonger l’été avec leurs habiles chansons indie pop, qui versent à l’occasion dans l’indie rock. Tant de maîtrise dès ce premier album laisse augurer pour The Beths un futur radieux que l’on suivra assurément. Retrouvez notre chronique ici.

Animal Collective – Tangerine Reef
(Domino) – 17/08/18

La bande de Baltimore – mais sans Panda Bear cette fois – présente un double album, réalisé en collaboration avec le duo Coral Morphologic (un artiste et scientifique). Un objet sonore et visuel en hommage à l’année internationale des récifs coralliens. Encore une belle surprise, de la part de ces géniaux musiciens expérimentaux.

 

Thee Oh Sees – Smote Reverser
(Castle Face Records) – 17/08/18

John Dwyer est, aux côtés de Ty Segall et White Fence, l’un des pontes du garage californien. Depuis San Fransico, il construit une oeuvre éclectique en termes d’influences (noise, psyché, krautrock, prog), amoureuse du riff, des sons lourds, puissants et fuzzy, et de la sauvagerie la plus libératrice. Comme le prouve encore avec brio son dernier album.

 

Trevor Powers – Mulberry Violence
(Baby Halo) – 17/08/18

C’est un faux premier album pour Trevor Powers. Il en a déjà publié trois sous le nom de Youth Lagoon. Mais pour lui, l’indie pop c’est fini. Le jeune homme se lance aujourd’hui sous son vrai nom dans une aventure indie electonic et dévoile un univers torturé où les piano cristallins donnent la tirade à des synthétiseurs apocalyptiques.

[Cette liste, initialement publiée le 17 juillet 2018, est susceptible d’être mise à jour tout l’été. Nos rubriques habituelles reviendront avec les sorties du 24 août 2018.]